INFO MAROC DIPLOMATIQUE. Omicron: l’OMS-Afrique appelle à lever les restrictions de voyage
Le Bureau de l’OMS pour l’Afrique a appelé, jeudi, les pays africains qui ont réimposé les restrictions de voyage et suspendu les vols à les lever, arguant qu’aucun impact significatif de cette mesure contre la propagation du nouveau variant Omicron n’a été scientifiquement prouvé.
« L’impact des restrictions de voyage décrétées par certains pays africains est très limité, voire insignifiant, dans l’endiguement de la propagation du variant Omicron », a affirmé le Directeur régional pour les Urgences Sanitaires au Bureau de l’OMS pour l’Afrique, M. Abdou Salam Gueye, lors d’une conférence de presse virtuelle, à laquelle MAROC DIPLOMATIQUE a pris part.
Le responsable du Programme de préparation aux situations d’urgence à l’OMS, M. Ambrose Talisuna est aussi du même avis. Selon lui, «la restriction d’entrer aux pays n’empêche pas la contagion et supprime toute incitation à dévoiler les statistiques, en plus du fardeau économique qu’elle provoque pour les pays qui l’imposent ».
« A l’heure actuelle, nous savons seulement que l’Afrique du Sud et le Botswana ont détecté Omicron, mais nous ne savons pas l’origine véritable du variant », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Abdou Salam Gueye est revenu sur l’impact d’Omicron sur les vaccins anti-Covid, relevant que les recherches sont encore en cours pour savoir l’impact de ce nouveau variant sur leur efficacité.
Aujourd’hui, « plus de 20 pays au monde ont détecté Omicron. Mais la détection en Afrique correspond à 54% d’augmentation des cas de contamination », a-t-il fait savoir.
De son côté, Dr. Anne von gottberg, microbiologiste clinique au Centre des maladies respiratoires et de la méningite et à l’Institut national des maladies transmissibles en Afrique du Sud, a noté qu’hier, plus de 8000 nouveaux cas au niveau de l’épicentre de l’Afrique du Sud ont été confirmés, faisant observer que « les caractéristiques de transmissibilité d’Omicron peuvent être semblables au variant Delta et que les vaccins préviendraient toujours les formes graves de la maladie ».