Le nouveau modèle de développement, « l’important acquis de la Nation marocaine après la Constitution de 2011 » (M. Herzenni)
L’élaboration du nouveau modèle de développement constitue « l’important acquis de la Nation marocaine après la Constitution de 2011 », a déclaré l’ambassadeur itinérant chargé des questions des droits de l’Homme, Ahmed Herzenni.
“Tout le monde attendait l’ouverture du chantier social après les importantes étapes franchies dans les domaines des infrastructures et des réformes de société, dont la régionalisation, la Moudawana, l’institutionnalisation de la langue amazigh et la transition démocratique”, a affirmé M. Hezenni qui s’exprimait samedi à Laâyoune lors d’un colloque national sur “L’approche des droits de l’Homme et le nouveau modèle de développement”.
Si d’importants progrès ont été accomplis dans ces secteurs, des carences et des faiblesses persistent dans les domaines de la pauvreté, de l’emploi, de l’économie informelle, du logement décent, de la santé et de l’enseignement, a-t-il ajouté précisant que ces carences ont eu un impact négatif sur le classement du Maroc dans les indices de développement humain à l’échelle internationale.
M. Herzenni a relevé, dans ce cadre, que l’élaboration du nouveau modèle de développement est venue « à point nommé », rappelant que le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH-devenu Conseil national des droits de l’Homme) qu’il présidait, avait plaidé à l’époque pour que le Maroc « passe aux droits économiques, sociaux, environnementaux et culturels » après la réalisation de toutes les recommandations de I’Instance équité et réconciliation (IER) et « après que nous avions commencé à sentir que les droits politiques et civiques des Marocains sont garantis et entre de bonnes mains ».
L’ambassadeur itinérant chargé des questions des droits de l’Homme a invité les pouvoirs exécutifs, judiciaires et législatifs ainsi que tous les acteurs de la société civile à s’approprier le nouveau modèle de développement et à agir pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission spéciale chargée de son élaboration, insistant en particulier sur le chômage dans le contexte de la pandémie du Covid-19 et du développement technologique qui ont impacté la situation de l’emploi au Maroc et dans le monde.
Le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mounir Bensalah s’est réjoui des progrès « importants » enregistrés par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme et l’élargissement des libertés, surtout après l’adoption de la nouvelle Constitution de 2011.
M. Bensalah a relevé que le citoyen doit être la finalité et l’acteur de toutes les politiques de développement, soulignant que le nouveau modèle de développement est le résultat d’une approche des droits de l’Homme qui répond aux attentes des citoyens.
Il a ajouté que le suivi et l’évaluation des politiques publiques est une tâche essentielle pour la réussite du nouveau modèle de développement et pour que les droits de l’Homme et les libertés soient au coeur de tout processus de développement.
Pour l’Organisation de la paix et la tolérance pour la démocratie et les droits de l’Homme, qui organise ce colloque national à l’occasion du 73ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en collaboration avec la faculté de droit Agdal-Rabat, la société civile a un important rôle à jouer pour une mise en œuvre réussie du nouveau modèle de développement au niveau régional, de façon à garantir les droits économiques et sociaux des citoyens.
Il s’agit également d’accompagner les grands chantiers lancés par le Maroc dans un cadre de partenariat pour garantir l’implication efficace des citoyens, en dépit des contraintes de la pandémie du Covid-19.
Les acteurs institutionnels et de la société civile qui ont participé aux débats ont développé le thème des droits de l’Homme et leur place dans le nouveau modèle de développement selon différentes approches juridiques, judiciaires, constitutionnelles et sécuritaires.
Un hommage a été rendu à cette occasion à plusieurs militants et défenseurs des droits de l’Homme, dont M. Herzenni et la présidente du CNDH, Amina Bouayach.
Avec MAP