L’africanité du Maroc n’est pas « conjoncturelle », mais une appartenance à une très grande civilisation
L’africanité du Maroc n’est pas « conjoncturelle » ou le fruit d’une stratégie politique, mais il s’agit d’une appartenance à une très grande civilisation, a estimé M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi Mohammed VI.
« Notre africanité n’est pas simplement conjoncturelle, elle n’est pas le fruit d’une stratégie politique (…), c’est l’appartenance à une très grande civilisation », a expliqué M. Azoulay qui intervenait vendredi à Marrakech lors d’une conférence organisée dans le cadre du 4ème Festival d’Al-Haouz sous le thème « Pour la paix et le vivre ensemble », à l’initiative de l’Association « JamSalam ».
« Nous devrions être tous collectivement en état de résistance (…) au nom de notre histoire, de nos religions, de nos valeurs et de ce magnifique projet d’un nouveau Maroc », a souligné M. Azoulay, en mettant l’accent sur cette « diversité reconquise, reconstruite et revendiquée qui est la nôtre ».
« C’est un privilège et une fierté que de l’exprimer de la façon la plus simple et la plus irréfragable. Nous sommes légitimes nous Marocains, à la fois pour dire ce que nous sommes et la profondeur des valeurs qui nous déterminent », a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Toufiq, a relevé que cette rencontre vise à échanger des idées au sujet de la paix et du vivre ensemble au niveau régional et mondial, en mettant l’accent sur l’importance du dialogue interculturel entre les pays du continent africain.
Pour M. Toufiq, les défis qui se posent à la paix et au vivre ensemble restent liés en premier lieu à la capacité d’écoute d’autrui, précisant que dans le Coran, la question de l’écoute revient dans 186 versets du Livre Sacré.
A cet égard, M. Toufiq a estimé que trois pistes doivent être empruntées pour résoudre les problèmes liés à la paix et au vivre ensemble, à savoir un mode de vie sobre qui permet la prise en charge de la précarité humaine dans ses besoins et ses douleurs, un scrupule aiguisé et ferme dans l’acquisition des moyens de vie, ce qui implique le bannissement de toute sorte de corruption, et finalement une solidarité extrême.
Quant à la Directrice des rédactions du Groupe « Eco-Médias », administratrice de l’Association « JamSalam, Mme Nadia Salah, elle a souligné que les entreprises se sont intéressées à l’interculturalité bien avant et beaucoup plus que les politiciens, dans un contexte de plus en plus marqué par un « conflit de valeurs », entre le mérite individuel et le mérite collectif.
Par ailleurs, cette conférence a été marquée par une présentation de la co-fondatrice et secrétaire générale de l’Association « JamSalam », Mouna Kadiri, qui a donné un bref aperçu sur sa structure, précisant que « JamSalam » appelle, dans le cadre de ses activités, à la mise en oeuvre de politiques interculturelles aussi bien dans les pays du Nord que ceux du Sud.
Le 4ème Festival d’Al-Haouz a été organisé du 7 au 14 juillet sous le thème « Patrimoine immatériel : le Maroc dans ses racines africaines », à l’initiative de l’Association Al-Haouz pour la culture, l’éducation et le développement.