M. El Malki souligne l’importance de donner la priorité aux pays du bassin pour un espace de paix et de stabilité
Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a souligné, lundi à Rabat, l’importance d’accorder la priorité aux pays du bassin méditerranéen et de créer un équilibre entre l’est et le sud de l’Europe, pour un espace méditerranéen de paix, de stabilité et de développement.
Lors de ses entretiens avec une délégation de la commission des affaires étrangères au parlement européen, conduite par son vice-président, Anders Primdahl Vistisen, en visite de travail au Maroc du 17 au 19 juillet, M. El Malki a appelé à la révision de la politique de dialogue, mise en place il y a plus de 10 ans et devenue dépassée, notant que le bassin méditerranéen de 2017 n’est plus celui de 2005, compte tenu des grands défis auxquels fait face à la région, indique un communiqué de la Chambre.
Il a, de même, indiqué que la visite de cette délégation du Parlement européen reflète les relations d’amitié, de coopération et d’estime mutuel entre le Maroc et l’Union européenne (UE), relevant que les relations unissant les deux parties sont stratégiques et ne dépendent pas des évolutions conjoncturelles.
Après avoir exprimé la fierté du Royaume de ses relations stratégiques avec l’UE et le Parlement européen, le président de la Chambre des représentants a mis en avant le statut avancé dont jouit le Maroc, couronné par de profondes réformes engagées depuis un certain temps.
Après avoir rappelé l’approbation à l’unanimité, par le peuple marocain, des dispositions de la Constitution de 2011, en tant que référendum à la démocratie, M. El Malki a mis en évidence les spécificités du Maroc dans le bassin méditerranéen et son attachement au choix démocratique.
Il a, à cet égard, fait observer que la Constitution stipule que SM le Roi Mohammed VI doit désigner le Chef du gouvernement du parti arrivé en tête des élections législatives de la Chambre des représentants. M. El Malik, a de même, relevé que la Constitution reconnaît l’indépendance du pouvoir judiciaire, d’où la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), faisant savoir que la Chambre est en cours d’examen du projet de loi qui fixe et organise les attributions du pouvoir judiciaire qui est désormais, devenu, un chantier en dehors de l’autorité du ministère de la Justice. Évoquant la situation de la femme, il a noté que la Constitution consacre une égalité totale entre les hommes et les femmes, notant la mise en place d’une commission spécialisée chargée de garantir ses droits et ses évolutions.
M. El Malki a, en outre, passé en revue le développement du domaine des droits de l’Homme au Maroc, mettant en exergue le rôle que joue le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) dans ce sens.
Il a souligné la nécessité d’éclairer les responsables européens des réalités sur le terrain en vue d’élaborer une politique qui prend en considération les efforts consentis par le Royaume et la situation de la région de la méditerranée, plaidant pour la protection juridique des conventions signées entre le Maroc et l’UE, ce qui contribuera au développement des relations bilatérales.
De son côté, M. Vistisen a souligné l’importance stratégique qu’accorde l’UE à ses relations avec le Maroc, relevant l’impératif de renforcer le dialogue politique entre les deux parties.
Pour sa part, le membre du Groupe du Parti populaire européen, Cristian Dan Preda, a indiqué que son groupe préconise le dialogue constructif avec le Maroc, tandis que la présidente de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe au Parlement européen, Inés Ayala Sender, a exprimé sa conviction de la nécessité de réviser la politique du dialogue européen et de l’importance de créer un équilibre dans les relations avec les pays méditerranéen.