Le Programme d’appui aux primo-exportateurs ambitionne de redresser le déséquilibre import-export
Le programme d’appui aux primo-exportateurs, lancé par le secrétariat d’Etat chargé du Commerce extérieur dans le cadre de sa stratégie de développement du commerce extérieur pour la période 2016-2020, ambitionne de redresser le déséquilibre import-export à travers un soutien financier et technique aux entreprises primo-exportatrices, a souligné, mercredi à Casablanca, la secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, Rakiya Eddarhem.
Lancé en partenariat avec le ministère de l’Economie et des Finances, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Maroc Export et l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), ce programme d’appui spécifique aux entreprises primo-exportatrices » vise à inciter et à accompagner les petites et moyennes entreprises à se lancer dans l’exportation ou d’en faire une activité régulière en vue de réduire le déséquilibre import-export « , a expliqué la secrétaire d’Etat qui intervenait lors d’un séminaire de sensibilisation autour du » Programme d’appui aux primo-Exportateurs « .
Rappelant que le Maroc compte environ 5000 entreprises exportatrices, contre près de 17.000 importateurs, Mme Eddarhem a fait observer que sur les 5000 exportateurs près de 100 entreprises seulement réalisent 80% des exportations.
» Il est donc de notre devoir de prendre les mesures nécessaires pour redresser ce déséquilibre à travers notamment l’élargissement de la base des entreprises exportatrices tout en renforçant leur présence sur le marché international « , a-t-elle insisté.
Abordant la palette de prestations qu’offre ce programme, la secrétaire d’Etat a indiqué que cette opération permettra aux entreprises d’identifier leur potentiel à l’export par le biais d’un diagnostic approfondi, de s’approprier d’une stratégie export adéquate et d’un plan d’action approprié, de maîtriser les étapes clefs de la démarche export à travers des formations, de bénéficier d’un coaching durant toute la période de mise en œuvre de leurs stratégies export ainsi que de bénéficier de certaines actions de prospection, de promotion et de commercialisation.
Le déploiement de ce programme profitera à 100 entreprises au titre de l’année en cours et l’année prochaine, a-t-elle précisé, notant que le secrétariat général envisage d’augmenter le nombre des entreprises bénéficiaires durant les années prochaines.
Et Mme Eddarhem d’ajouter que le développement des exportations constitue l’une des priorités nationales vu qu’il permettra de booster la croissance économique et la création d’emploi.
De son côté, le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, a souligné dans son intervention que la mise en place d’un programme dédié aux primo-exportateurs intervient à point nommé puisque le tissu des toutes petites entreprises ne cesse de s’agrandir, particulièrement sur le plan régional, relevant dans cette optique que la pérennisation de ce tissu lui impose de se lancer à l’international pour se mettre en phase avec la politique générale du Gouvernement.
Le président de l’ASMEX a fait remarquer que la réussite de ce programme exige le recensement du tissu de l’offre exportable nationale qu’il faut accompagner, afin de permettre la mise en place de programmes adéquats à chaque secteur et à chaque branche d’activité.
Il a, en outre, estimé que le nombre d’entreprises à retenir par le programme est très faible par rapport au potentiel existant, plaidant dans ce sens pour le renforcement des efforts visant la valorisation des produits made in morocco.
Cet événement, initié par le secrétariat d’Etat chargé du Commerce extérieur en partenariat avec l’ASMEX, s’assigne pour objectif de sensibiliser les opérateurs économiques sur ce nouveau programme permettant aux entreprises ayant un potentiel à l’export de se doter d’une stratégie adéquate de développement à l’international et de bénéficier d’un soutien financier et technique.
Ce séminaire a ciblé les entreprises productrices exportatrices et potentiellement exportatrices ainsi que les relais des entreprises, en l’occurrence les associations professionnelles, les centres régionaux d’investissement, les chambres de commerce, d’industrie et de services, les organismes publics concernés ainsi que les cabinets de consulting.