Amnesty International appelle les autorités algériennes à « cesser la répression »

L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty international (AI) a appelé les autorités algériennes à « cesser la répression » contre les partis politiques d’opposition.

« Au cours du seul mois de janvier, les autorités algériennes ont suspendu un parti politique et ont menacé deux autres de subir le même sort« , a regretté l’organisation dans un communiqué cité par les médias locaux.

Elle a rappelé aussi la condamnation d’un « leader d’un parti politique (Fethi Gharès, coordinateur du Mouveùent démocratique et social/MDS, NDLR) à deux années de prison pour avoir exprimé ses opinions contre la répression dans le pays« .

Citée dans le communiqué, la directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International, Amna Guellali, a dénoncé les autorités algériennes qui « veulent à tout prix se maintenir au pouvoir et s’efforcent d’écraser leurs opposant (e)s en piétinant les droits à la liberté de réunion, d’association et d’expression« .

« Rien ne justifie de poursuivre des militant (e)s politiques et de suspendre des partis d’opposition« , a-t-elle déclaré, estimant que « l’Algérie doit en finir avec sa répression implacable contre toutes les formes de dissidence« .

→ Lire aussi : Algérie: En grève de la faim, des détenus politiques transférés vers d’autres prisons

Tout en rappelant que « le droit international relatif aux droits humains et la Constitution algérienne garantissent les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique pour les partis politiques« , Mme Guellali a appelé les autorités à « cesser immédiatement leurs attaques contre les libertés fondamentales en Algérie« .

Elle a rappelé que plusieurs partis d’opposition subissent différentes formes de pressions. Le 20 janvier dernier, le Conseil d’Etat a ordonné « la suspension provisoire » du Parti socialiste des travailleurs (PST) et la fermeture de ses locaux.

Le même jour, l’Union pour le changement et le progrès (UCP) a échappé à une suspension après que le même Conseil d’Etat eut rejeté une requête dans ce sens du ministère de l’Intérieur. Cependant, le parti attend toujours un jugement sur le fond dans cette affaire.

Quant au RCD, il a été destinataire en janvier dernier d’une mise en demeure du ministère, lui demandant de se conformer à la Loi sur les partis politiques, à cause des réunions d’acteurs et de partis d’opposition qu’il abrite dans son siège. Sur ce, Amnesty international rappelle que le droit international « protège le droit à la liberté d’association »

« Organiser des meetings pour débattre de la situation politique ou exprimer des opinions critiques ne doit jamais donner lieu à la suspension ni à la dissolution d’un parti politique« , a insisté l’organisation.

Pour le cas de Fethi Gharès, l’ONG regrette sa condamnation, le 9 janvier, à deux ans de prison et à une amende de 200 000 DA, « pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression« .

(Avec MAP)

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