Crise ukrainienne : Le réseau d’accueil des réfugiés en Belgique arrive à saturation
La pression sur les centres d’accueil des réfugiés en Belgique est de plus en plus forte et certains sont arrivés à saturation, rapportent des médias.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’arrivée des réfugiés ukrainiens ne signifie pas le tarissement des arrivées depuis d’autres pays.
Afghans, Syriens, Soudanais et d’autres nationalités qui fuient la guerre et la misère dans leurs pays espèrent pouvoir introduire eux aussi leur demande d’asile et obtenir le sésame d’accueil, mais les places sont limitées et les pouvoirs publics semblent vouloir donner la priorité aujourd’hui aux Ukrainiens auxquels l’Union européenne a décidé d’octroyer le statut de protection spéciale.
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« On se réjouit évidemment de la directive européenne en faveur des Ukrainiens, de même que de la solidarité dont fait preuve la population belge. Mais les personnes ici ont eux aussi fuit les bombes et la souffrance. Or eux, ce soir, ils vont retourner à la rue, et cela parfois pendant plusieurs jours sans pouvoir exercer leur droit« , dénonce Sotieta Ngo, directrice de Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers (Ciré), dans une déclaration rapportée par la presse belge.
Outre le drame humanitaire que représente la mise à la rue de centaines de personnes, cette situation place l’État belge dans l’insécurité juridique, note-t-on de même source, rappelant les centaines de condamnations prononcées par la justice à l’encontre de l’agence belge d’accueil des réfugiés (Fedasil).
Selon l’ONU, le nombre de personnes ayant fui l’Ukraine depuis le début du conflit avec la Russie a atteint 3 millions. Ce chiffre, en augmentation continue, s’ajoute à des milliers d’autres réfugiés et déplacés de zones de conflit à travers le monde qui cherchent la protection de pays européens.
(Avec MAP)