Le Maroc garantit sa souveraineté alimentaire malgré le conflit en Ukraine
Le Maroc a pu sécuriser ses besoins en blé durant la campagne en cours, malgré la sécheresse et les contrecoups de la crise russo-ukrainienne qui ont affecté les approvisionnements mondiaux, puisque ces deux pays constituent 30% des exportations mondiales de blé.
Une étude publiée par le PCNS qui a suivi les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur la souveraineté alimentaire de l’Afrique, souligne que cette crise a montré la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en plus du stockage. L’étude a confirmé la supériorité du Maroc sur les pays d’Afrique du Nord en particulier et sur l’Afrique en général, lorsqu’il s’agit de garantir ses besoins en blé en diversifiant ses sources d’approvisionnement. La même source a confirmé que seuls deux pays d’Afrique ont réussi à diversifier leurs sources d’approvisionnement, à savoir le Maroc et le Nigeria, tandis que l’Égypte n’a pas réussi à cet égard.
Le Royaume est le troisième importateur de blé sur le continent africain, et en 2021 le Maroc a réduit ses importations de blé de 0,7 million de tonnes grâce à de bonnes conditions climatiques qui ont permis d’améliorer la production, et ses importations n’ont pas dépassé 5,5 millions de tonnes. La diversification des sources d’importation de blé du Maroc a permis de sécuriser ses besoins en blé malgré les aléas climatiques et internationaux, puisqu’il importe 40 % de ses besoins de France, 25 % d’Ukraine, 11 % de Russie et du reste du Canada.
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Le Maroc importe 5,5 millions de tonnes, réparties en Europe avec un million de tonnes, en Russie avec 0,8 million de tonnes, au Canada avec 0,7 million de tonnes et aux États-Unis d’Amérique avec 0,6 million de tonnes.
Quant à l’Algérie, il a souligné qu’elle est le deuxième importateur de blé en Afrique après l’Egypte, avec 7,7 millions de tonnes, sachant qu’elle a produit 3,6 millions de tonnes durant la campagne agricole 2021-2022. Les importations de blé de l’Algérie proviennent d’Europe, notamment de France et d’Allemagne, et depuis 2021 l’Algérie s’est tournée vers la Russie dans le but de changer sa source d’approvisionnement, à savoir la France.
L’étude ajoute que, quelle que soit la qualité des relations et alliances externes, cela ne doit pas se faire au détriment de la souveraineté alimentaire, car ces relations et alliances sont sujettes à changement et à développement. Il a expliqué que le maintien de la souveraineté alimentaire, c’est avoir une agriculture qui priorise les cultures vivrières en premier, dont le blé, ce que l’Algérie n’a pas fait.
En Afrique du Nord, ajoute l’étude, il y a deux pays fortement menacés par cette crise, la Libye et la Tunisie, puisque la Libye fournit environ 60% de ses besoins en blé à partir de l’Ukraine et environ 15% à partir de la Russie, ce qui oblige à chercher des alternatives au plus vite avant que leur stock ne soit épuisé.