Covid-19: l’accès aux vaccins dans les zones de conflit en débat au Conseil de sécurité de l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU a discuté, lundi, des moyens de promouvoir la vaccination contre le Covid-19 dans les zones de conflit au moment où le virus a déjà contaminé 500 millions de personnes et fait 6 millions de morts.
Intervenant à cette occasion, le Coordinateur principal mondial pour la préparation et la fourniture du vaccin contre la Covid-19, Ted Chaiban a jugé indispensable de renouveler les efforts en assurant un financement souple et un débat sur le dispositif mondial d’urgence sanitaire.
S’il s’est félicité de la baisse du nombre de pays ayant une faible couverture vaccinale (inférieure ou égale à 10%), passé de 44 à 18 depuis janvier 2022, les autres intervenants ont rappelé que l’objectif de vacciner 70% de la population mondiale d’ici à mi-2022 sera impossible sans atteindre les populations des zones de conflit.
Pour mettre fin à la pandémie en effet, la vaccination doit avoir lieu partout, a rappelé la conseillère principale du directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Esperanza Martinez.
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Elle a plaidé pour que les campagnes de vaccination aient lieu dans les zones de conflit où les systèmes de santé ne sont plus en mesure de contenir la propagation des maladies.
« Ceux qui administrent les vaccins méritent une protection particulière contre les attaques« , a-t-elle dit, en suggérant d’intégrer les vaccins contre la COVID-19 dans une stratégie de santé plus large et, parallèlement, de renforcer les systèmes de santé nationaux.
A l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la pandémie, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a qualifié « d’erreur grave » de penser que la pandémie de Covid-19 est terminée, au moment où l’accès aux vaccins demeure « inégale« .
“La distribution des vaccins reste scandaleusement inégale. Les fabricants produisent 1,5 milliard de doses par mois, mais près de trois milliards de personnes attendent toujours leur première dose”, a déploré le SG de l’ONU, estimant que cet “échec est le résultat direct de décisions politiques et budgétaires qui donnent la priorité à la santé des habitants des pays riches par rapport à la santé des habitants des pays pauvres”.
Avec MAP