Lutte contre les pesticides : L’ONSSA sur le pied de guerre
Ces dernières années, la sensibilisation à une alimentation saine et la connaissance de l’utilisation dangereuse de pesticides ou de toxines dans l’agriculture pour augmenter les rendements ont trouvé un écho mondial. Au Maroc, les scandales sur les poisons dans le thé vert de Chine ou les grains contaminés, ont contrarié les populations.
De nombreux médicaments ont déjà disparu du marché ou ont été interdits dans de nombreux pays. Au Maroc et dans d’autres pays émergents ou en développement, on continue cependant à utiliser des pesticides déjà interdits ailleurs ou suspectés de mettre en danger la santé humaine ou de nuire à la nature et qui ne sont donc pas acceptés par les consommateurs.
En tant que pays exportateur de produits agricoles, par exemple de fruits et légumes vers l’Europe, le Maroc doit se conformer à la réglementation et aux valeurs limites applicables dans le pays de destination. Sinon, les produits d’exportation pourraient ne pas atteindre le marché local. Cependant, étant donné que de nombreuses substances interdites ou controversées sont encore utilisées au niveau national, des problèmes peuvent survenir ici. Des pesticides retrouvés dans le thé vert.
L’ONSSA sur le pied de guerre
Sur le pied de guerre depuis les premières révélations, l’ONSSA a retiré environ 300 produits du marché à la suite d’une inspection des légumes, fruits et autres produits agricoles consommés dans le pays, qui ont trouvé des traces de pesticides. Au parlement, la semaine dernière, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts a confirmé les mesures, à la question de savoir si les pesticides pourraient être dangereux pour l’homme et les animaux avant de décider à ce que les produits soient retirés du marché.
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Cette décision faisait suite à une « campagne d’inspection à grande échelle de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (ONSSA) » dans divers hypermarchés, supermarchés et exploitations agricoles. De grandes quantités de fruits, de légumes et d’autres produits agricoles ont été examinés en laboratoire. Il a été constaté que nombre de ces aliments destinés à la consommation locale contenaient des traces importantes de pesticides. Il a également été constaté que la plupart des pesticides utilisés n’étaient pas légalement autorisés.
L’ONSSA a fait détruire les aliments concernés et tient les entreprises responsables. Mieux, toutes les denrées agricoles traitées avec ces pesticides dangereux ont été déclarées impropres et détruites. De plus, les agriculteurs producteurs ont été officiellement tenus pour responsables.
Cette action intervient peu de temps après que des pistes ont été soulevées par le refus des autorités néerlandaises d’autoriser la commercialisation d’une cargaison d’agrumes marocains dans leur pays. Selon des sources néerlandaises, les fruits avaient été contaminés par une quantité excessive de pesticides.
Renforcer la sensibilisation
Compte tenu de tous événements, l’ONSSA a décidé de mener une campagne d’information auprès des agriculteurs pour les sensibiliser aux bonnes pratiques agricoles. Elle leur expliquera comment l’utilisation correcte des pesticides autorisés peut être combinée avec le respect des normes nationales et internationales et la protection de l’environnement.