Climat: l’ONU alerte sur une « spirale d’autodestruction » de la planète

L’organisation des Nations Unies a averti, dans un rapport mardi, que la planète entre dans une “spirale d’autodestruction”, en raison d’une série d’activités et de comportements à l’origine du changement climatique et d’un nombre croissant de catastrophes.

Entre 350 et 500 catastrophes de moyenne à grande échelle se sont produites chaque année dans le monde au cours des deux dernières décennies”, a indiqué le Bureau onusien pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) dans son nouveau rapport, relevant que ce nombre représente cinq fois la moyenne des trois décennies précédentes.

Le rapport estime que d’ici 2030, le monde connaîtra annuellement 560 catastrophes, soit 1,5 catastrophe par jour en moyenne, notant que le monde pourrait annuler les avancées sociales et économiques et être confronté à 1,5 catastrophe par jour d’ici 2030.

Face à un tel scénario et dans un contexte de changement climatique, la planète doit s’attendre à davantage d’événements désastreux provoqués par les sécheresses, les températures extrêmes et les inondations dévastatrices, avertissent les auteurs de ce rapport phare de l’ONU sur l’évaluation mondiale.

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L’activité et le comportement humains contribuent à l’augmentation du nombre de catastrophes dans le monde, mettant en danger des millions de vies et tous les acquis sociaux et économiques”, a fait observer l’agence onusienne.

L’UNDRR attribue la forte augmentation des catastrophes dans le monde à une « perception brisée du risque basée sur l’optimisme, la sous-estimation et l’invincibilité ». Une perception, indique-t-on, qui conduit naturellement à “des décisions politiques, financières et de développement qui exacerbent les vulnérabilités existantes et mettent les gens en danger”.

Dans ces conditions, “le monde doit faire davantage pour intégrer le risque de catastrophe dans notre façon de vivre, de construire et d’investir, ce qui engage l’humanité dans une spirale d’autodestruction”, a mis en garde, Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations unies, dans un communiqué.

De son côté, la représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe, cheffe de l’UNDRR, Mami Mizutori a indiqué que les catastrophes « peuvent être évitées, mais seulement si les pays investissent du temps et des ressources pour comprendre et réduire leurs risques« .

« En ignorant délibérément le risque et en ne l’intégrant pas dans la prise de décision, le monde finance effectivement sa propre destruction« , a-t-elle averti dans un communiqué.

Avec MAP

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