Fête du Travail : l’ADFM appelle à faire avancer les droits des femmes
En marge du 1er mai, l’Association démocratique des femmes marocaines a appelé le gouvernement à mettre en œuvre les stratégies afin de parvenir à la parité, au lieu de stratégies qui, selon elle, considèrent les problèmes des femmes simplement comme des « thèmes dans les programmes gouvernementaux ».
Dans un communiqué publié à l’occasion du 1er mai, l’Association Démocratique des Femmes Maroc (ADFM), a souligné la nécessité de « la disponibilité de la volonté politique et l’implication du gouvernement et de tous les acteurs politiques pour jeter les bases de l’égalité des droits et des devoirs pour le processus de changement positif, en participant à l’élaboration des politiques et programmes publics et en orientant ou influençant les politiques publiques. » Et travailler en toute responsabilité pour activer le contenu de la constitution – au lieu de politiques qui considèrent les problèmes des femmes comme de simples axes dans les programmes gouvernementaux.»
L’ADFM, soucieuse de défendre les droits des femmes, a renouvelé son appel au gouvernement pour qu’il accélère le processus de la protection sociale d’une manière qui garantit la justice sociale, mais aussi, met fin à la vulnérabilité des femmes en particulier. L’association a souligné la nécessité « d’éliminer la disparité entre les hommes et les femmes en raison de l’instabilité économique et sociale ». Et « s’attaquer concrètement à l’analphabétisme des femmes afin de rehausser le niveau de développement humain et la mise en œuvre réelle des objectifs de développement durable ».
Dans sa lettre, l’ADFM a toujours insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la protection sociale, dont les objectifs sont d’assurer la justice sociale et territoriale, de préserver la dignité des citoyennes et des hommes et d’œuvrer à la simplification des procédures et à mettre un terme à aux tracasseries, au niveau des procédures qui empêchent de nombreuses femmes d’en bénéficier de la protection sociale, notamment les plus pauvres ».
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L’association a souligné la nécessité de « revoir tous les systèmes qui créeraient et approfondiraient les inégalités sociales et spatiales en matière d’éducation, de santé et de fiscalité, et d’assurer un travail décent, et un espace de travail exempt de toute forme de violence ». Dans le même contexte, l’ADFM « a réaffirmé la demande du gouvernement de ratifier la Convention 190 et la Recommandation sur l’article 206 pour mettre fin à la violence et au harcèlement fondés sur le genre dans le monde du travail.
Dans son communiqué diffusé à la veille de la fête internationale du travail, l’ADFM affirme son « soutien et son implication dans la lutte pour le droit des femmes à l’égalité, à la dignité, à l’équité, à la justice sociale et à la protection contre toutes les formes de violence et de discrimination et contre toutes les formes d’exploitation et de privation ».
L’ADFM qui a brandi le slogan « le travail décent et l’ égalité réelle est la base du développement durable », a souligné qu’elle considère le 1er mai « comme une étape importante pour savoir ce que le gouvernement a préparé pour une politique intégrée, politique visant à réaliser une égalité effective entre les femmes et les hommes pour contribuer à la stabilité du travail des femmes, l’amélioration des conditions de travail , l’examen des acquis , et le diagnostic de la souffrance des travailleuses , que ce soit dans le secteur public ou privé. »
Dans ce contexte, l’organisation de défense des droits des femmes a relevé « la faible protection sociale et sanitaire » des femmes, « l’injustice et l’injustice dont elles sont victimes au niveau de leurs droits légaux », « l’absence de leur déclaration au Fonds de sécurité », et « des régressions dans le niveau d’accès aux postes de prise de décision administrative ».
Malgré les efforts déployés au niveau des réformes juridiques et des politiques publiques pour faire avancer les droits des femmes, l’ADFM a mis en garde contre « l’ échec dans la mise en œuvre des stratégies visant à autonomiser les femmes, à faire progresser leurs droits politiques, sociaux et économiques, à réaliser l’égalité des sexes , à mettre en œuvre les dispositions de la constitution de 2011 relative à la parité , et essentiellement mettre en place la commission de la parité, mais aussi combattre toutes les formes de discrimination . Cependant, elle prêche pour des conditions de travail décentes et des lieux de travail exempts de toute forme de violence, surtout le harcèlement sexuel.