La Tunisie et le Maroc, un héritage civilisationnel commun et des perspectives d’avenir prometteuses
Le Maroc et la Tunisie partagent un héritage civilisationnel commun qui donne toujours à leurs relations distinguées la capacité de se développer davantage dans la perspective de bâtir un « partenariat stratégique, solide et exemplaire« , a souligné l’ambassadeur du Royaume en Tunisie, M. Hassan Tariq.
Le diplomate, qui était l’invité de l’émission « Nos nuits arabes » (Layalina al arabia), diffusée le week-end par la première chaîne de télévision tunisienne, a souligné que ces relations puisent leurs richesses dans la profondeur de leur histoire, leur héritage commun, leur appartenance à l’espace maghrébin et le destin commun.
Il a qualifié d' »historiques », « singulières » et « fortes » ces relations, qui se sont intensifiées, pendant l’ère coloniale, entre les deux mouvements nationaux de libération et après l’avènement de l’indépendance, entre les Etats marocain et tunisien.
Il a indiqué que les rapports entre les deux pays se caractérisent également par « la densité et la multiplicité des mécanismes » de coopération, citant à titre d’exemple la commission mixte maroco-tunisienne qui aspire à tenir prochainement sa 19ème session, ainsi que d’autres comités de concertation politique et de réflexion sur les dossiers économiques et qui concernent un grand nombre de secteurs.
L’ambassadeur du Maroc n’a pas manqué d’évoquer les visites entre les deux pays au plus haut niveau, dont celles de feu SM Mohammed V en Tunisie en 1956, du président défunt Habib Bourguiba au Maroc en 1957 et 1958 et de feu SM Hassan II, puis la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Tunisie en 2014.
Dans un autre contexte, M. Tariq a évoqué le nouveau modèle de développement marocain, rappelant le discours prononcé par SM le Roi à l’ouverture de la première session de la 2ème année législative de la 10ème législature et dans lequel le Souverain a souligné que si le Maroc a réalisé des progrès manifestes, mondialement reconnus, le modèle de développement national, en revanche, s’avère aujourd’hui inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale.
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Après avoir abordé la problématique liée à la conciliation entre la croissance économique et l’équité sociale et spatiale, et le besoin urgent de répondre aux demandes sociales croissantes des populations, il a rappelé l’appel de SM le Roi à tous les acteurs institutionnels et associatifs à reconsidérer l’actuel modèle de développement pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays.
Il a considéré que le nouveau modèle de développement est « une idée, un projet, une culture, une méthodologie et un exercice qui repose sur une approche de dialogue, de proximité, de participation, d’écoute et de concertation ».
Selon lui, il s’agit d’un exercice de réflexion publique stratégique qui allie une vision à court terme et un processus qui se prolonge dans le temps en se penchant collectivement sur les questions et les problèmes qui préoccupent le peuple marocain.
Il a souligné que ce modèle « ambitieux et futuriste » constitue une nouvelle référence pour les politiques et un nouveau mode d’action publique, notant qu’il s’articule autour d’axes stratégiques majeurs concernant la croissance économique, la promotion et la valorisation du capital humain et un modèle intégratif.
De son côté, le journaliste tunisien, Sofiane Ben Farhat, qui s’est exprimé lors de cette émission qui a accueilli à distance l’artiste marocaine Hayat Al-Idrisi, a affirmé que le Maroc est un pays d’authenticité et de traditions, mais profondément tourné vers la modernité.
Le journaliste a souligné l’attachement des Marocains à la monarchie, l’institution d’Imarat Al Mouminine et la Beia (allégeance), ayant toujours uni le glorieux Trône alaouite au peuple marocain.
Tout en se félicitant de la qualité des « relations séculaires existant entre le Royaume du Maroc et la Tunisie, il a fait observer que les Tunisiens vouent un amour particulier aux artistes marocains tels que Hamid Zahir, Abdelouahab Doukkali, Maati Ben Kassem, Naima Samih, les groupes Nass El Ghiwane, jil Jilala et la musique Gnaoua.
Avec MAP