Conseil de la concurrence : Les prix ont grimpé de 80% en cinq mois
Le Maroc n’a pas échappé à la vague inflationniste qui a marqué les économies mondiales depuis la pandémie du coronavirus. Cette situation est accentuée par la guerre en Ukraine. Au Maroc, l’inflation a entraîné une hausse de 80% de hausse des prix, a déclaré le Conseil de la concurrence dans son dernier rapport.
Dans ces différentes visites sur la hausse des prix, la commissions de contrôle des prix du Conseil de la concurrence a informé que les prix ont augmenté de 80 % au cours des cinq derniers mois. L’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieure, Abdelouafi Laftit à la Chambre de représentants.
Le nombre de plaintes des consommateurs concernant la hausse des prix double presque le nombre de contrôles effectués par le Conseil de la concurrence. En raison de la forte inflation, le prix de nombreux produits au Maroc a considérablement augmenté et les consommateurs soumettent de plus en plus les augmentations de prix aux commissions de contrôle des prix.
L’organisme de surveillance surveille le prix et la qualité des produits sur le marché marocain dans le but d’éviter des contrefaçons sur les marchandises, mais aussi sur les monopoles. Selon le ministre de l’Intérieur, la tarification des produits de consommation ne relève pas de la compétence des autorités, notamment à la lumière de matières premières, devenues aujourd’hui plus chères sur le marché mondial.
Comme dans d’autres parties du monde, les Marocains sont également confrontés à la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires en raison d’une sécheresse historique, de la guerre en Ukraine et des influences post-pandémiques sur l’économie.
L’inflation au Maroc a atteint 4,1% en glissement annuel fin avril et la croissance économique devrait fluctuer entre 1,5 et 1,7% cette année.
En 2021, l’inflation a été en moyenne de 1,4 %. Au 1T 2022, l’inflation s’est accélérée à 4 % en glissement annuel en moyenne, reflétant la hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des transports. Nous prévoyons une inflation moyenne de 4,7 % en 2022, avant de redescendre à 2,0 % en 2023, mais nos prévisions comportent des risques à la hausse. En mars, BAM a décidé de maintenir son taux directeur à 1,5 % pour soutenir l’économie et atténuer les effets d’un environnement international défavorable. Si les pressions inflationnistes persistent, BAM pourrait resserrer sa politique monétaire en 2022.