Changement climatique : Engagement ferme du Maroc à renforcer la coopération pour relever les défis
L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales basées à Vienne, Azzeddine Farhane, a réitéré lundi l’engagement ferme du Royaume à renforcer la coopération pour relever les défis liés au changement climatique.
Lors de la réunion du Groupe des partenaires méditerranéens de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sur le thème ‘’Renforcer la coopération pour relever les défis causés par le climat’’, M. Farhane a passé en revue les actions phares entreprises par le Maroc dans le cadre de son engagement à soutenir les efforts de la communauté internationale pour faire face au changement climatique.
Il a rappelé, dans ce sens, que le Royaume avait signé la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992, l’a ratifiée en 1995 et a abrité en 2001, la 7e Conférence des Parties, COP 7, qui a rendu opérationnel le Protocole de Kyoto.
Dans cette dynamique, le Maroc a organisé en novembre 2016 à Marrakech, pour la 2ème fois, la Conférence des Parties (COP 22) qui a été marquée par une série d’engagements pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, a-t-il poursuivi.
Au niveau régional, le Maroc, a-t-il soutenu, s’est engagé à faire des questions climatiques en Afrique une priorité et à plaider la justice climatique en faveur de ce continent qui souffre des conséquences néfastes du changement climatique alors qu’il s’agit du continent avec les émissions les plus faibles.
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Dans ce contexte, SM le Roi Mohammed VI a pris l’initiative d’organiser le 1er Sommet d’action africain en marge de la COP22 en novembre 2016, qui a été l’occasion pour les dirigeants africains de coordonner et d’harmoniser leurs actions dans la lutte contre le changement climatique, ainsi que de rechercher les meilleures solutions aux défis climatiques auxquels le continent est confronté.
Lors de ce Sommet, les chefs d’Etat africains se sont engagés, à l’initiative du Maroc, à accélérer la mise en œuvre d’initiatives visant à renforcer la résilience de l’Afrique aux menaces climatiques, notamment l’Initiative africaine d’adaptation, l’initiative ‘’Adaptation de l’agriculture africaine –AAA’’, ainsi que l’initiative ‘’Sécurité, stabilité et durabilité (3S)’’, a rappelé l’ambassadeur.
En outre, le Maroc estime, a-t-il relevé, que le renforcement de la coopération pour lutter contre le changement climatique devrait se matérialiser par une mise en œuvre constante et cohérente de l’accord de Paris, qui prévoit la communication d’une Contribution Déterminée au niveau national (CDN) tous les cinq ans à compter de 2020.
M. Farhane a fait remarquer, à ce propos, que le Royaume a entamé en 2020 la révision de ses CDN, initialement soumises au Secrétariat de la CCNUCC le 19 septembre 2016, à la suite de son adhésion à l’Accord de Paris.
Après avoir mis en avant les objectifs de la CDN, il a indiqué que les révisions à la hausse des Contributions marocaines « démontrent l’ambition du Royaume de contribuer pleinement et dans la mesure de ses capacités socio-économiques actuelles et prévues, à la réponse à l’urgence climatique mise en évidence par les rapports du GIEC, et en particulier à l’objectif mondial de neutralité climatique« .
Il a mis en avant, à cette occasion, le processus d’élaboration d’une ‘’stratégie de développement à faible intensité de carbone à l’horizon 2050’’ qui a été lancé, début 2020, afin de parvenir à une vision intégrée, commune et partagée, établissant les principales orientations de l’économie et de la société marocaines entre 2020 et 2050, et envisageant de profondes transformations économiques et sociales dans un monde neutre en carbone.
L’ambassadeur a tenu à souligner, par ailleurs, que les effets du changement climatique exigent, plus que jamais, de redoubler d’efforts pour promouvoir la coopération entre les partenaires méditerranéens et l’OSCE, ajoutant que « nous devons établir un programme de travail pour définir un objectif commun sur l’adaptation et le renforcement de la résilience de la région méditerranéenne et identifier les besoins collectifs et les solutions pragmatiques au changement climatique, y compris son impact sur l’avenir de toute l’humanité« .
Avec MAP