Crowdfunding : Catégories « prêt » et « don », Bank Al Maghrib précise la réglementation
Le financement privé par collecte de fonds sur les plateformes Internet est encadré et réglementé au Maroc. Il s’agit d’une nouvelle étape pour le crowdfunding au Maroc. Après que le Conseil de gouvernement a adopté le décret sur le financement participatif le 19 mai 2022, Bank al Maghrib vient de publier une première circulaire qui donne son feu vert au financement participatif.
Le cadre du financement participatif prend forme. La première circulaire dévoile les conditions et modalités de mise en œuvre des opérations de financement dans la catégorie « prêt » ou « don », maintenant bien spécifiée par la banque centrale.
Cette circulaire énumère les documents et informations nécessaires à une demande d’agrément. Par exemple, l’article 2 de la circulaire précise que les documents doivent comporter des informations sur le « type d’autorisation demandée (gestion d’une plateforme de financement collaboratif, catégorie « prêt », catégorie « don », ou les deux à la fois), la nature juridique forme (AG ou société à responsabilité limitée.), la raison sociale et l’adresse du siège social ». Des informations sont également requises sur les actionnaires de la SFC proposée, ainsi qu’une description des financiers et des groupes auxquels ils appartiennent.
→ Lire aussi : Les statistiques mensuelles de BAM en 5 points clés
Si des intéressés souhaitent attirer des investisseurs pour une idée d’entreprise via le financement participatif, ils doivent décrire le projet en détail. Le plan d’affaires du projet sur un horizon temporel pluriannuel doit être soumis, indiquant les revenus, les coûts et les résultats attendus, ainsi que les flux de trésorerie, la capacité à assurer le remboursement des fonds levés via la plateforme, ainsi que les principaux indicateurs financiers de rentabilité et de remboursement du prêt projet souscrit via la plateforme, précise la circulaire.
Outre le principe du microcrédit, le financement participatif aurait un grand potentiel pour financer les créations de petites entreprises et les start-ups en particulier. En fait, l’effort bureaucratique devrait être limité par de tels canaux de financement, mais cela peut entraîner un risque de perte plus élevé pour les « donateurs » ou les investisseurs. Les exigences de la banque centrale, imposent un niveau élevé de documents préparés par des professionnels et de connaissances en administration des affaires, pourraient créer un obstacle qui protège mieux les investisseurs, mais pourrait être difficile pour les petites idées à sauter.