La promotion de l’innovation pour le développement d’économies numériques
Tribune
Par Habib Mahakian, Vice-président, Afrique émergente, Dell Technologies
Notre monde a plus que jamais besoin de technologie. L’avenir de l’économie et de nos communautés dépend de la capacité des gouvernements, des entreprises, mais aussi des différentes parties prenantes, à résoudre de nombreux problèmes sociétaux, mais aussi à investir dans la transformation numérique.
Au Maroc, le gouvernement continue de montrer la voie en permettant à la technologie de réimaginer la société de demain et d’accélérer le progrès humain. De plus en plus d’entreprises au Maroc sont entrain d’accélérer leurs programmes de transformation numérique, accomplissant en seulement quelques mois ce qui aurait normalement pris des années. A l’heure où la taille du marché mondial de la transformation numérique devrait passer de 521,5 milliards de dollars en 2021 à 1247,5 milliards de dollars à l’horizon 2026, des changements très importants sont entrain de s’opérer au niveau des administrations et de favoriser l’évolution continue de la numérisation du secteur public.
– Prise de décision basée sur les données : Gartner prévoit qu’en 2022, 75 % des données générées par les entreprises commenceront à être créées et traitées en dehors des centres de données ou du cloud. Dans notre monde actuel, les données deviennent de plus en plus volumineuses et critiques pour les entreprises ; ces dernières commencent à recourir à des solutions de gestion des données à mêmes de remplir un nouvel éventail d’objectifs. Au Maroc, le gouvernement s’efforce à résoudre différents types de défis. A ce titre, le chantier entrepris est très vaste: santé publique, mobilité, logement, sécurité, scolarisation, gestion des déchets, culture, tourisme et bien d’autres choses encore. L’objectif final étant d’améliorer la qualité de vie de chacun dans le pays.
– Transformer les opérations informatiques du gouvernement en moteurs d’innovation agiles et efficaces : du dispositif périphérique au centre de données central, en passant par le cloud, les gouvernements du monde entier sont entrain de consolider aujourd’hui l’infrastructure de stockage et des serveurs. Ils se dotent de nouvelles capacités hyperconvergées et multi-cloud qui sont destinées à réduire les coûts et à améliorer l’efficacité opérationnelle. En outre, les technologies telles que l’IA, le ML, l’IoT et l’analyse des données, continuent à figurer au premier plan des investissements informatiques et à modifier rapidement la manière avec laquelle les gouvernements fonctionneront au sein de cette nouvelle ère numérique hybride.
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– Parier sur l’interactivité au niveau du secteur public : qu’il s’agisse de mettre en place des identités numériques qui seront davantage tournées vers les citoyens, de l’adoption du cloud hybride ou de la facilitation des services à distance, la transformation numérique fait partie intégrante de la conduite du secteur public à l’avenir. Au Maroc, les grandes branches du gouvernement commencent de plus en plus à se numériser. Les pouvoirs publics investissent massivement dans des points de contact « omni-canal », ce qui leur permet de repenser l’expérience des citoyens. Cela signifie une utilisation de plus en plus accrue des API (interface de programme d’application) à l’avenir, mais aussi de l’apprentissage automatique et du traitement intelligent, et ce dans le but de promouvoir l’efficacité du secteur public et de pouvoir mieux répondre aux besoins des citoyens.
– Moderniser la cybersécurité : une cyber-attaque a lieu toutes les onze secondes dans le monde. Les cyberattaques dirigées à l’encontre des organisations gouvernementales peuvent avoir un impact négatif considérable étant donné qu’elles menacent directement la sécurité nationale, mais aussi la sécurité des citoyens et les sources de compétitivité économique et de création de richesse. Il est crucial que l’infrastructure du secteur public puisse contribuer à favoriser la résilience des entreprises, mais aussi les aider à mieux identifier, protéger, détecter, répondre et se remettre d’une cyberattaque.
Le rapport African KnowBe4 2020, qui analyse la situation des dispositifs de cybersécurité au sein des pays africains émergents, a permis de révéler que près de 52 % des entreprises et organismes interrogés ignorent ce qu’est un ransomware. Un tel constat est particulièrement troublant, surtout lorsque l’on sait que les pertes financières liées aux attaques par ransomware causent énormément de dommages, et ce tant aux particuliers qu’aux entreprises. Les gouvernements sont donc invités à prendre des mesures encore plus strictes face aux attaques de ce type. A ce niveau, il convient de citer l’exemple du Maroc qui a su renforcer son dispositif de cybersécurité de manière drastique tout en formant un nouveau conseil chargé d’élaborer une stratégie globale en matière de cybersécurité.
Il est clair que les perturbations numériques causées par l’environnement actuel offrent aux décideurs politiques l’opportunité de pouvoir exploiter pleinement les technologies numériques afin de répondre rapidement aux pressions externes imprévues. C’est par le numérique que seront conduites les grandes transformations du secteur public, et ce au-delà même de la 4e révolution industrielle.