6e FEJL à Essaouira : L’innovation au service de l’inclusion en débats
Les activités du 6è forum euro-méditerranéen des jeunes leaders (FEJL) se sont poursuivis, samedi à Dar Souiri dans la Cité des Alizés, avec au menu une table-ronde autour de « L’innovation au service de l’inclusion ».
Rehaussée par la présence de M. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et Président-Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador et de l’Ambassadrice de France à Rabat, Mme Hélène Le Gall, cette rencontre interactive, la troisième organisée dans le cadre de ce conclave, visait à débattre des solutions innovantes qui se développent au Maroc et en France pour favoriser l’inclusion (école de la 2ème chance, sensibilisation au regard porté sur les minorités, les jeunes ou les femmes, inclusion par le numérique, etc).
Modérée par Adnane Addioui, président du Moroccan Center For Innovation and Social Entrepreneurship, cette table-ronde a été l’occasion pour Souad Boutegrabet, fondatrice de « Des Codeuses » qui forme les femmes issues de milieux modestes aux métiers du numérique, Hanane Bezad, fondatrice de la start-up Douar Tech, qui promeut l’autonomie économique des jeunes dans les douars, et Sarah Affani, Coordinatrice du réseau international de SINGA, l’innovation par et sur les migrations, de présenter leurs expériences respectives à la fois différentes mais complémentaires dans ce domaine.
Elles se sont ainsi attardées sur les approches prônées par leurs organisations en matière d’inclusion des catégories ciblées, tout en soulevant les contraintes et les problématiques auxquelles elles sont souvent confrontées.
« Le principe d’inclusion est une valeur universelle mais qui n’a pas la même signification pour tout le monde« , ont souligné les panélistes, mettant l’accent sur l’importance du travail commun pour réaliser les objectifs escomptés.
« N’hésitez pas d’aller à la rencontre de toute personne capable d’enrichir votre expérience et d’y apporter de la valeur ajoutée« , ont-elles conseillé à une centaine de jeunes venus des différentes régions du Royaume pour participer à cet important conclave.
« Persévérer et chercher les solutions demeurent les principaux mots d’ordre », ont-elles souligné.
La journée de samedi a été, par ailleurs, marquée par l’organisation d’une visite guidée à Bayt Dakira, l’occasion pour ces jeunes de découvrir ce haut lieu spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine.
Dans la soirée, le public souiri et les visiteurs de la Cité des Alizés, venus nombreux ce weekend, ont été au rendez-vous, à la place Moulay El Hassan, avec un concert du groupe « Jubantouja ».
Un spectacle électrique permettant au public de découvrir ce groupe de jeunes et le récit de son projet musical qui a vu le jour dans les petits matins du Haut Atlas, avant de briller dans les grands soirs d’autres horizons et sur les petits et grands écrans.
Il s’agit d’un nouveau souffle aux références multiculturelles fusionnant la langue, la culture et le patrimoine amazighs avec l’indie délibéré, et le rock alternatif décomplexé.
Ce spectacle rythmé a démarré avec Maâlem Hossam Guinea, monté sur scène sous une vague d’applaudissements de l’assistance, heureuse de retrouver ce maître gnaoui, fils de l’une des icônes de cet art, feu Mahmoud Guinea.
Le jeune maître a subjugué le public interactif en le gratifiant de magnifiques chansons tirées du répertoire de ce patrimoine musical ancestral.
Placé sous le thème « L’innovation au service de l’inclusion sociale et de la diversité », ce forum organisé, du 10 au 12 juin, par l’Ambassade de France à Rabat et l’Institut Français (IF) du Maroc, en partenariat avec l’association Essaouira-Mogador, l’association Marocains Pluriels et la fondation Sekkat, se veut l’occasion de favoriser le dialogue entre les générations et de constituer un réseau autour de jeunes engagés dans le cadre d’initiatives citoyennes.