Abdelkader Messahel, le doigt dans l’œil
Abdelkader Messahel, qui fut pendant de longues années secrétaire d’Etat algérien chargé des « Affaires maghrébines et africaines » avant de devenir, il y a un peu plus d’une année, ministre des Affaires étrangères d’Algérie, n’a jamais caché sa haine du Maroc. L’un des derniers vestiges du boumediénisme, élevé dans le sérail du DRS – poulain rescapé de l’héritage de Toufik (Mediane), il ne rate pas une seule occasion pour s’attaquer au Maroc. Le dossier du Sahara, entre autres, n’est que le prétexte fallacieux pour lui de rebondir et déverser sa bile, bien motivé par la rage que suscite en lui les succès du Maroc en Afrique et au-delà ! Il y a deux ans, devisant avec un diplomate égyptien, Abdelkader Messahel, tout à son amertume, lui confiait : « Le seul et véritable drame de l’Algérie est l’existence du Maroc… ». Cela veut dire qu’au-delà de l’affaire du Sahara marocain, du tracé des frontières léonines imposées au Maroc, du nécessaire devoir de rétablir la vérité historique un jour, le gouvernement algérien restera constamment « malade » de notre existence à ses côtés, et en plein désarroi face à nos succès.
Bien sûr, comparaison n’est pas raison ! Mais l’échec des choix opérés par les gouvernements successifs, depuis juillet 1962, ne laissent pas de surprendre, au regard des potentialités énormes dont le pays bénéficie et qu’il a en revanche saccagées : gaz, pétrole, capital humain et j’en passe. Nous sommes ahuris de constater que la manne pétrolière et gazière n’assure même pas – contrairement à la propagande officielle – les bases de l’économie nationale et les besoins vitaux des populations. Un certain ministre de l’Industrie de Houari Boumediene, à l’époque, Belaïd Abdeslam pour ne citer que lui, prince-sans-rire et la moue orgueilleuse, criait à qui voulait l’entendre que, pourvue par les dieux de richesses, « l’Algérie constituerait le pôle de l’industrialisation du Maghreb et le Maroc son jardin, bon à produire ses tomates… ».
Sur ce postulat qui est davantage un complexe rédhibitoire qu’un potentiel avantage, les gouvernements algériens successifs ont surfé, depuis 55 ans maintenant. La génération boumediéniste – dont Messahel incarne le prototype – a fait germer la génétique des irréductibles Apparatchiks qui vouent au Maroc la haine et la hargne, le mépris et l’ingratitude. Lundi encore, le même Messahel a cru s’en prendre au Maroc en parlant « d’agressions marocaines répétées contre les délégations sahraouies », à Malabo ( Afrique équatoriale) et à Maputo ( Mozambique). On tombe à la renverse, devant ces propos mensongers, quand on regarde, les vidéos aidant, comment les ministres des Affaires étrangères du Maroc et du Japon, ont été, le 23 août dernier, violemment empêchés d’accéder à la salle des travaux de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), pourtant financée et organisée par le gouvernement nippon…
Les agressions des policiers du Mozambique contre Nasser Bourita et Kono Taro, ministre nippon des Affaires étrangères du Japon, n’avaient d’égale que la haine du Maroc ; elles traduisaient la rage nourrie chez les membres du polisario et les représentants de l’Algérie, dont bien entendu Abdelkader Messahel qui s’est efforcé de maquiller les faits, lors de sa déclaration du lundi accordée à la presse de service algérienne. Ce dernier, poussant la désinformation jusqu’à la caricature, veut établir un lien de causalité entre l’incident de Maputo et l’Union africaine qu’il a si longtemps manipulée avant le retour triomphal, en janvier 2017 du Maroc.
On ne se refait pas de sa médiocrité et de sa volonté hégémonique brisée, à vrai dire, sur le roc de la réalité géopolitique et la détermination du Maroc. Le Mozambique est un allié inconditionnel du gouvernement algérien, à moins d’un changement structurel majeur, il ne modifiera jamais son soutien au polisario. Et Messahel, tout à sa malhonnêteté proverbiale, peut chanter…le doigt dans l’œil.