L’Algérie se plaint du Forum hispano-marocain de l’investissement à Dakhla
Les opportunités pour le développement de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et l’Espagne ont été mises en évidence, mardi et mercredi à Dakhla, lors du Forum Maroc-Espagne sur l’investissement.
Cette rencontre intervient sur de crises entre l’Algérie et le Maroc d’un côté et la même Algérie et l’Espagne d’un autre côté. Mieux, Alger se plaint de ce forum qu’il qualifie de contrainte pour Madrid.
Initié par le Conseil de la région de Dakhla Oued Eddahab, en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, ce forum vise à consolider les relations économiques, à promouvoir l’économie de la région et à faire connaître son potentiel et ses opportunités d’investissement aux hommes d’affaires espagnols.
Cet événement vise également à poursuivre le nouvel élan de coopération diplomatique, économique et culturelle entre Rabat et Madrid qui a été relancé en mars dernier avec l’ouverture de la région à de nouveaux investissements directs espagnols.
Plus de 250 parties prenantes et opérateurs de l’industrie, de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, de la construction, de la finance, du tourisme, de la technologie, du sport et de la santé prospectent de nouveaux marchés et explorent les opportunités d’investissement et de commerce offertes par cette région.
Cette rencontre qui ouvre des opportunités pour deux pays vient renforcer la coopération économique repris depuis la dernière visite du premier ministre espagnol au Maroc où le Maroc et l’Espagne ont rétabli plusieurs axes de coopération à la suite de la reconnaissance de l’Espagne de la souveraineté territoriale du Maroc sur le Sahara.
La réunion a lieu à la suite de la réconciliation entre Rabat et Madrid, mais Amar Bellani, envoyé spécial de l’Algérie auprès des pays du Maghreb arabe, affirme que les entrepreneurs espagnols ont été contraints de participer à l’événement. Surtout les entreprises des îles Canaries et de la région d’Andalousie.
Le quotidien El Español rapporte mardi que le gouvernement espagnol n’a pas coopéré à l’organisation du forum sur l’investissement, citant des sources au sein du gouvernement. De plus, aucun représentant du gouvernement ne vient à Dakhla, « par crainte de nouvelles représailles de la part de l’Algérie ».
L’Algérie a suspendu le traité d’amitié avec l’Espagne il y a quelques semaines et a gelé le commerce avec l’Espagne. Lundi, le ministère algérien du Tourisme a ordonné aux agences de voyages du pays de mettre fin aux relations de travail avec l’Espagne.
Ces déclarations du diplomate algérien brise l’optimisme du chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares, qui en début de semaine, avait déclaré être optimiste quant au retour à la normale des relations entre Madrid et Alger.
