MD Talks-Déclaration : Renforcer le Capital humain actif pour atteindre les objectifs
En marge de la 2 ème conférence de la 2ème édition des MD Talks portant sur le thème « La Régionalisation avancée pour une intégration régionale gage de réussite pour le NMD », M. Abdellatif Komat, Doyen de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, a fait un discours portant sur « Des Assises régionales, une voie pour l’élaboration du plan national de la transformation de l’écosystème de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation »
Voilà un extrait de son discours
« Il existe trois préalables que je considère comme importants. Tout d’abord, comme je l’ai dit, il y a une relation entre la régionalisation avancée, le nouveau modèle de développement et la dimension capital humain qui est fondamentale. Le capital humain est l’initiateur de cette dynamique et est appelé à jouer un rôle important, mais il est également le bénéficiaire de cette dynamique.
On parle beaucoup d’éducation, de santé, d’emploi, et d’amélioration du bien-être, mais c’est le capital humain qui devrait justement être plus dynamique actif pour justement atteindre des objectifs escomptés, notamment dans un nouveau modèle de développement.
Alors, lorsque j’évoque le capital humain, c’est parce que si on revient aux principaux indicateurs en termes qualitatifs et en termes de progrès, ils tournent autour du rôle du capital humain.
Par ailleurs, on parle de doublement de PIB par habitant à l’horizon 2035, on parle d’une augmentation de la participation du Maroc au niveau des chaînes de valeur mondiales et qui devrait passer de 43% à 60%. On parle aussi d’une augmentation de la valeur ajoutée industrielle qui devrait passer de 28% à 50%, et lorsqu’on parle de la valeur ajoutée, c’est de la valeur ajoutée liée à la technologie qu’on parle.
Parmi les grandes thématiques de nouveauté c’est le Maroc des compétences. Et dans ce cadre-là, c’est l’université et tout le système de formation qui sont interpellés. D’ailleurs, parmi les raisons qui bloquent aujourd’hui au niveau de la déconcentration, c’est le fait que les régions ne disposent pas de compétences pour assumer les responsabilités qui sont aujourd’hui des responsabilités centrales.
Le deuxième préalable, ou plutôt postulat, c’est qu’on a tendance à croire que lorsqu’on évoque la région, c’est essentiellement une question administrative, une question politique. Au contraire, c’est également une question culturelle qu’il faut s’approprier pour que ça devienne un projet de tout le monde. Un projet sociétal surtout.
Le troisième préalable que je voudrais également évoquer, c’est l’exemple illustratif qui est le cas de notre région, qui est la région de Casablanca. Pourquoi je considère comme préalable parce que c’est quand même bien qu’un des objectifs c’est de réduire les disparités territoriales, sociales, mais Toujours est-il la région de Casablanca, qui reste la région principale économiquement et socialement au niveau de notre pays, et qui produit 32% de notre PIB. C’est le tiers du PIB du Maroc qui est réalisé au niveau de cette région. Et bien sûr, on connaît la part de cette région au niveau de la valeur ajoutée industrielle et en services. Elle est aussi la principale place financière du pays et même appelée à être la principale place financière de l’Afrique.