Céréales: la production nationale sous l’effet de la sécheresse
En raison des conditions météorologiques défavorables au début de la campagne agricole de cette année, la production céréalière totale du Maroc devrait s’établir à 3,3 millions de tonnes en moyenne, soit une baisse de 68,4 % d’une année sur l’autre.
Selon des données récentes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La FAO estime qu’au niveau mondial, 46 pays, dont 33 en Afrique, 10 en Asie, deux en Amérique latine et dans les Caraïbes et un en Europe, ont besoin d’une aide alimentaire extérieure. Cette liste comprend désormais l’Ukraine et le Sri Lanka. De sérieuses inquiétudes concernent également l’Afrique de l’Est en raison de plusieurs saisons de sécheresse, avec un risque imminent de famine dans certaines régions. Partout dans le monde, la hausse des prix des denrées alimentaires et l’inflation globale aggravent les conditions de sécurité alimentaire, en particulier dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier, tandis que l’utilisation d’intrants agricoles pourrait être limitée par leurs prix élevés, ce qui pourrait faire baisser les rendements et les récoltes en 2022.
Sous l’effet de la sécheresse au Maroc
La production céréalière globale du Maroc a chuté d’une année sur l’autre, passant de 10,5 millions de tonnes en 2021 à 3,3 millions de tonnes en 2022, en dessous de la moyenne quinquennale de 7,9 %, selon la FAO .
Comme dans d’autres pays d’Afrique du Nord, la culture céréalière au Maroc dépend principalement des précipitations, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux intempéries, explique le rapport de la FAO.
Le volume cumulé des précipitations de cette année entre novembre 2021 et février 2022 était d’environ la moitié de la moyenne dans le royaume d’Afrique du Nord, ce qui a entraîné des conditions de sécheresse généralisées.
Alors que le pays a connu des précipitations abondantes en mars et avril, il était trop tard pour sauver ou améliorer la croissance des cultures car les cultures céréalières avaient déjà atteint le stade de remplissage des grains.
La sécheresse prolongée a fait chuter la production de blé du Maroc de plus de 55 % en dessous de la moyenne quinquennale et de plus de 65 % de moins que la production positive de 2021, note le rapport.