Covid-19 : l’OMS Europe s’attend à un automne et un hiver «difficiles»
L’Organisation mondiale de la santé en Europe a mis en garde, mardi, contre un automne et un hiver «difficiles» dans le sillage d’une flambée des contaminations au Covid-19 dans les États membres.
«Le Covid-19 reste une vilaine maladie potentiellement mortelle», a souligné le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, dans un communiqué relayé par les médias français.
Le responsable, qui a qualifié l’actuelle situation de «semblable à celle de l’été dernier», a estimé que la vague actuelle est «propulsée par des sous-lignées du variant Omicron», plus contagieuses.
Le nombre de cas de Covid-19 dans les 53 pays que l’organisation couvre (dont plusieurs en Asie centrale) a triplé ces six dernières semaines, «s’approchant de trois millions de cas enregistrés la semaine dernière», représentant près de la moitié du total à l’échelle mondiale, a-t-il indiqué.
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Sur la même période, le nombre d’hospitalisations a doublé et, bien que le nombre d’admissions en soins intensifs reste «relativement bas», près de 3.000 personnes meurent encore du Covid en Europe chaque semaine, a-t-il ajouté.
Selon l’organisation, l’augmentation du nombre de cas de Covid devrait se poursuivre dans les mois qui viennent à cause de la fin des vacances d’été, de la réouverture des écoles et d’interactions sociales se produisant davantage en lieux clos à mesure que les températures baissent.
Combinée à une «baisse de la surveillance du virus», une telle augmentation laisse entrevoir «un automne et un hiver difficiles» dans la région Europe, a prévenu Hans Kluge, appelant les Etats à «répondre de façon urgente» aux lacunes dans la surveillance de la pandémie et agir dès maintenant pour éviter des décès pouvant être empêchés ainsi que des perturbations graves dans les systèmes de santé.
L’OMS Europe a aussi dévoilé une stratégie pour l’automne et l’hiver, qui passe par l’augmentation de la vaccination des populations, une seconde dose de rappel pour les personnes immuno-déprimées de plus de cinq ans et leur entourage proche et une réflexion sur l’opportunité d’offrir aussi une telle mesure à des groupes à risques spécifiques «au moins trois mois après leur dernière injection».
Elle appelle aussi à encourager le port du masque en intérieur et dans les transports publics et à «appliquer un protocole rigoureux pour ceux ayant un risque de maladie grave».
Avec MAP