ONU/VIH : Nouvelle alliance mondiale pour faciliter l’accès des enfants aux soins
Dans le but de faciliter l’accès aux soins pour les enfants vivant avec le VIH, trois agences des Nations Unies viennent d’annoncer la création de « l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici à 2030« .
“Dans le monde, la moitié seulement (52 %) des enfants vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement salvateur, comparé à 76% des adultes”, selon les données publiées dans le nouveau rapport mondial 2022 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH (ONUSIDA).
Inquiets de cet écart grandissant entre enfants et adultes, l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que leurs partenaires, ont annoncé la mise en place d’une alliance mondiale pour s’assurer qu’aucun enfant vivant avec le VIH ne soit privé de traitement d’ici à 2030, et empêcher de nouvelles infections chez les nourrissons.
“L’écart important dans la couverture du traitement entre les enfants et les adultes est un scandal”, a réagi Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’ONUSIDA, relevant que “grâce à l’Alliance, nous allons transformer cette indignation en action”.
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Elle a indiqué qu’à travers de nouveaux médicaments améliorés, un nouvel engagement politique et l’activisme déterminé des communautés, “nous pouvons être la génération qui mettra fin au sida chez les enfants. Nous pouvons gagner ce combat – mais nous ne pourrons gagner qu’ensemble”.
La nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici à 2030 a été annoncée par des personnalités de premier plan lors de la Conférence internationale sur le sida qui se tient depuis le 29 juillet à Montréal, au Canada, et se terminera ce mardi 2 août.
“Malgré les progrès réalisés pour réduire la transmission, augmenter le dépistage et le traitement, et élargir l’accès à l’information, les enfants du monde entier ont toujours beaucoup moins de chances que les adultes d’avoir accès aux services de prévention, de soins et de traitement du VIH”, a noté, pour sa part, Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, ajoutant que le lancement de l’alliance mondiale est “une étape importante – et l’UNICEF s’engage à travailler aux côtés de tous ses partenaires pour parvenir à un avenir sans sida”.
De son côté, le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus a indiqué qu’ »aucun enfant ne devrait naître ou grandir avec le VIH, et aucun enfant séropositif ne devrait rester sans traitement« , qualifiant de « scandale » le fait que la moitié seulement des enfants séropositifs reçoivent des antirétroviraux.
L’alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est « l’occasion de renouveler notre engagement envers les enfants et leurs familles, de nous unir, de parler et d’agir avec détermination et en solidarité avec toutes les mères, tous les enfants et tous les adolescents« , a-t-il insisté.
Avec MAP