Décryptage :Devant une instabilité chronique, le Mali continue de s’engouffrer dans l’incertitude

Par Othmane Semlali

Théâtre à de multiples attaques terroristes parmi les plus meurtrières et à répétition, le Mali s’engouffre de plus en plus dans l’incertitude et le chaos, nourrissant ainsi, un climat d’insécurité et d’instabilité dont, les conséquences se font déjà sentir dans une région en proie à toutes les vulnérabilités.

La situation au Sahel est tellement préoccupante qu’elle fait couler, ces derniers temps où les incertitudes font surface, beaucoup d’encre au point qu’il suffit d’évoquer le Mali pour penser, de manière systémique et systématique, aux assauts des dijhadistes et aux opérations de maintien de la paix dans ce pays, qui pâtissent toujours à réaliser des résultats palpables sur le terrain, notamment avec un « repli » et un « désengagement » de plus en plus consommés, de la part d’un partenaire classique, à savoir : la France et un rapprochement confirmé de Bamako envers la Russie, dans le cadre d’une nouvelle coopération militaire et du renforcement de l’influence de Moscou sur le Continent.

D’ailleurs après 9 ans de présence en terre malienne, les derniers effectifs de l’armée française déployée dans le cadre de l’opération « Barkhane » ont franchi, lundi 15 août 2022, les frontières en direction du Niger, selon un communiqué de l’Elysée qui précise tout de même que « la France reste engagée au Sahel ainsi que dans le Golfe du Guinée et dans la région du Lac du Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et la lutte contre le terrorisme ».

Au Mali, les événements tragiques semblent relever des affaires du quotidien. Et pour preuve, quelques quarante- deux soldats malien ont été tués et 22 autres blessés, dimanche 7 août 2022 à Tessit, dans le nord- est du pays, dans une zone limitrophe des frontières avec le Burkina Faso et le Niger. Une attaque des plus sanglantes menées contre les forces maliennes depuis 2019.

Pour rappel, Tessit est située du côté de la zone dite des trois frontières, dans une partie du territoire malien qui échappe à tout contrôle de l’Etat et qui de ce fait, se veut le théâtre pour de multiples attaques et affrontements armés.

La zone figure toujours au cœur des convoitises et de conflit entre les groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et opérant sous la coupole du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GISM) et le Groupe Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui aspirent y imposer leur contrôle car, il s’agit d’un espace stratégique et aurifère.

Tessit est aussi une zone où opère aussi des contingents de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA).

Un bilan lourd confirmé par les autorités de transition au Mali, qui serait attribué au Groupe Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui pour arriver à ses fins criminelles, il s’est servi, selon un communiqué des autorités maliennes, de drones, d’explosifs, de véhicules piégés ainsi que de tirs d’artillerie.

Selon la même source, « l’armée malienne a réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée », précisant que « 37 terroristes ont été aussi neutralisés » et que plusieurs de leurs équipements, dont des véhicules « abandonnés ».

Une attaque dans un contexte fragile avec comme toile de fond une sortie consommée de la France et un rapprochement confirmé avec la Russie

Cette attaque meurtrière intervient dans un contexte, à la fois, complexe et très fragile marqué essentiellement par une pression menée par les autorités malienne de transition ayant conduit Paris a retiré son dernier contingent militaire du Mali, le lundi 15 août et son redéploiement vers le Niger mais aussi, d’un rapprochement opéré par Bamako envers Moscou.

Un changement de paradigmes, certes, mais aussi de montée en puissance des groupes terroristes, à l’instar du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) qui depuis, ces derniers temps, a multipliés ses attaques armées en prenant pour cibles des civils et des militaires.

Présence de paramilitaires russes de Wagner

Il s’est avéré que la junte militaire aux commandes du pouvoir au Mali a, une autre conception de la gestion du pays. Après un éloignement avéré et brutal de Paris, un rapprochement avec la Russie est désormais, une réalité « irréversible » surtout, après l’arrivée à Bamako d’éléments du groupe paramilitaire de sécurité privé connu sous l’acronyme « Wagner ».

Une arrivée russe qui n’est autre que synonyme d’une « rupture » entre Bamako et Paris, après neuf ans de présence des forces françaises pour soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme dans ce pays.

Dans le droit fil de ce rapprochement Bamako- Moscou, les autorités maliennes de transition ont réceptionné, mardi 9 août 2022, de nouveaux équipements militaires russes.

Le ministre de la Défense malien, Sadio Camara, a parlé, lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part des diplomates russes ainsi que le Colonel Assimi Goita, président de la transition, d’« un partenariat gagnant-gagnant avec la Fédération de Russie ».

Moscou avait déjà procédé en mars 2022, à la livraison au Mali de plusieurs hélicoptères de combat ainsi que des armes.

Un rapprochement qui ne peut nullement être au goût des partenaires occidentaux de Bamako, qui n’ont pas tardé à dénoncer ce recours des autorités maliennes de transition aux services des éléments de « Wagner », dont les agissements sont des plus critiqués à l’échelle mondiale.

Une réalité que la junte militaire malienne balaye d’un revers de main en préférant, par ailleurs, parler d’un partenariat ancien avec l’armée russe bien que Moscou, a reconnu en mai 2022, la présence de Wagner au Mali sur « une base commerciale » et sans aucun lien officiel avec Moscou.

Il semblerait que cette instabilité aussi d’ordre « diplomatique » des autorités maliennes, trouve ses explications dans le fait que Bamako a été frappé de sanctions que la CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, lui a imposé pendant six mois, pour manquement à ses engagements électoraux.

Certes, les sanctions d’ordre économique et financier dont, le Mali a fait l’objet, ont eu un effet fort considérable, poussant les autorités de transition à revoir leurs calculs et donc, à chercher par tous les moyens une sortie de crise, avant que ces sanctions ne soient levées définitivement début juillet 2022, après la présentation par les autorités de Bamako, d’un calendrier électoral fixant 2024 comme date de la prochaine présidentielle dans le pays.

Rapprochement avec la Russie mais, les mercenaires de Wagner semblent devenir de plus en plus la cible de groupes terroristes.
C’est dans ce sens que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a affirmé avoir tué quatre paramilitaires du groupe Wagner dans une embuscade survenue au centre du Mali.

Samedi, « un groupe de mercenaires de Wagner est sorti à motos dans la région de Bandiagara, partant du village de Djallo et se dirigeant vers les montagnes », précise le GSIM, notant que « les soldats d’Allah les guettaient et ont pu tuer quatre d’entre eux et le reste s’est enfui ».

 Et la tension avec l’Allemagne ?

Dans la même lignée de cette « froideur » entre Bamako et Paris, c’est autour de l’Allemagne également de décider de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » la grande partie de ses opérations militaires au Mali menées dans le cadre de la Mission de l’ONU. Une décision prise le vendredi 12 août 2022 après que les autorités maliennes de transition ont refusé d’autoriser un vol pour les forces allemandes.

L’Allemagne a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre la majeure partie de ses opérations militaires au Mali dans le cadre de la mission onusienne, la MINUSMA, selon le ministère fédéral de la Défense qui écrit à ce sujet : « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol (….), qui devait assurer une rotation de personnel ».

Berlin estime que cette attitude des autorités de transition au Mali est de nature à mettre en difficulté les missions de la MINUSMA et ajoute : « Nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère », ajoutant qu’il n’est plus possible de « soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel ».

Pour davantage d’éclaircissements, il convient de noter que l’Allemagne, en dépit d’une réticence de son opinion publique, avait déployé près de 1350 soldats au Mali, répartis entre la mission de formation des forces armées maliennes (FAMA) conduite par l’Union Européenne (EUTM- Mali) et la MINUSMA.

Déjà en avril 2022, Berlin avait décidé de mettre fin à sa participation à l’EUTM en évoquant comme motif : Des difficultés à cohabiter avec ces troupes sur place, bien que l’Allemagne a décidé de prolonger d’une année sa participation à la MINUSMA et donc, d’augmenter ses effectifs surtout, après le retrait de la force française de Barkhane.

Au Sahel, l’armée allemande est présente, à travers la mission dite « Gazelle », en mobilisant des nageurs de combat de la marine allemande pour former les forces spéciales nigériennes.

Persistance de la crise avec la Côte d’Ivoire :

Contre toute attente, la crise avec Abidjan enclenchée au-lendemain de la détention, le 10 juillet 2022 en terre malienne, de 49 militaires ivoiriens accusés par Bamako d’être des « mercenaires » semble persister.

Alors qu’on attendait à un allégement de la tension entre le Mali et la Côte d’Ivoire, les 49 militaires ivoiriens ont été inculpés, vendredi 12 août 2022 pour « tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat », et mis sous mandat de dépôt pour des chefs d’accusation de « crimes d’association de malfaiteurs », « attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », « détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ».

Des accusations lourdes que les autorités ivoiriennes nient en bloc, alors que pour Bamako, ces militaires se trouvaient sur le sol malien « sans autorisation, ni ordre de mission ».

La Côte d’Ivoire affirme que ses militaires se trouvaient au Mali dans le cadre d’une opération d’appui logistique à la mission de l’ONU (MINUSMA) et toute légalité, exigeant, en conséquence, leur libération.

Pour tenter de dénouer la crise, le Togo a joué le rôle de médiateur entre les autorités ivoiriennes et celles de la transition au Mali, avec des premières négociations tenues le 28 juillet 2022 à Lomé, mais sans succès.

Sans succès, certes, ouvrant la voie judicaire, alors même que la médiation togolaise butait sur certains points de discorde entre les deux antagonistes surtout, que le Mali a exigé de la Côte d’Ivoire de reconnaitre la responsabilité et de faire part de son « regret » pour le déploiement de soldats sur son territoire de manière illégale.

Bamako aurait exigé également des autorités ivoiriennes de lui remettre des personnalités maliennes installées en terre ivoirienne et recherchées par la justice malienne.

Il s’agit de plusieurs conditions déjà rejetées par les autorités ivoiriennes qui n’ont pas hésité à reconnaitre que le processus de libération des 49 soldats « sera peut-être long ».

Au-delà de cette crise, il semble que la tension entre le Mali et la Côte d’Ivoire est plus profonde. La Côte d’Ivoire est accusée d’avoir incité les pays ouest- africains, membres de la CEDEAO, à durcir les sanctions contre Bamako des suites du putsch ayant conduit au renversement du régime d’Ibrahim Boubakar Keita (IBK).

Les bons offices continuent dans cette affaire, cette fois-ci à travers la médiation du président sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union Africaine.

Le lundi 15 août 2022, le président Macky Sall a fait le déplacement à Bamako, avec au menu de cette visite, une rencontre avec le chef de l’autorité de transition, le Colonel Assimi Goïta autour du dossier des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali.

A la suite d’un échange entre les deux hauts responsables, le président Sénégalais a dit « vouloir trouver une solution africaine » à cette crise, notant que cette solution peut s’inscrire « dans le cadre d’une solidarité africaine » et que le Mali « reste disponible à dialoguer ».

A noter que le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Madani Haîdara, et l’archevêque de Bamako, Jean Zerbo, et le tout influent chef religieux du Nioro (Sud-ouest du Mali), Chérif Bouyé Haidara, sont entrés en ligne, afin de tenter de convaincre les autorités de transition au Mali, d’une libération des militaires ivoiriens.

Crise malienne et hypocrisie algérienne 

Maitrisant le jeu de la manipulation et de l’hypocrisie diplomatique, l’Algérie a, au-lendemain des attaques terroristes perpétrées dans la zone de Tisset contre des unités de l’armée malienne, fait part de sa solidarité avec le Mali en appelant à « une riposte collective de l’Afrique » contre le terrorisme dans ce pays.

Une grande hérésie, sans nul conteste, face à l’attitude et aux déclarations toutes « mensongères » d’un pays, connu et reconnu par la communauté internationale, à moult reprises, pour être « parrain » et « financeur » des groupes armés et des séparatistes, et un berceau incontournable dont sont partis, les premiers groupes de djihadistes ayant quitté l’Algérie, suite aux actions menées par les hommes en Kaki d’Alger contre les groupes islamistes, les chassant dans un premier temps vers le désert algérien plus au Sud, avant que ces groupes « persona non grata » ne réussissent à franchir les frontières pour aller s’installer au nord du Mali, pour y installer leur QG et se livrer depuis, aux attaques armées et à des trafics illicites de tout genre.

« Une riposte collective de l’Afrique, dans le contexte des décisions prises par le sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Malabo et rehaussement de l’effectivité du soutien de la Communauté internationale au bénéfice du Mali s’imposent plus que jamais à l’heure où le terrorisme redouble d’agressivité « , a souligné dans un communiqué le ministère algérien des affaires étrangères.

Alger ne s’est pas contenté uniquement de condamner ces attaques, mais a réaffirmé sa solidarité et son soutien au peuple et au gouvernement maliens face à la recrudescence des actes terroristes, tout en réitérant son appel à une « action vigoureuse et efficace aux niveaux régional et international pour lutter contre le terrorisme dont, « l’impact négatif sur la paix, la sécurité et le développement de l’Afrique ne cesse de s’aggraver ».

Toutefois, la question qui se pose est celle de savoir comment un pays comme l’Algérie tente de véhiculer l’image d’un acteur agissant en matière de lutte contre le terrorisme, alors que ce même pays, se livre à des pratiques, pour le moindre qu’on puisse qualifier de condamnables, d’abord en pointant son nez pour s’ériger en partie prenante dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain, en soutenant le terrorisme et le séparatisme, et en soutenant et finançant des milices du pseudo polisario.

Des mercenaires embrigadés par Alger et dont les liens avec le groupe terroriste AQMI et avec le Hezbollah, bras armé de l’Iran (classé par les USA sur la liste des groupes terroristes), sont plus que jamais vérifiés et confirmés.

Il en est de même de l’implication directe et avérée des séparatistes du polisario dans le trafic des armes et de drogues, et leur activisme avéré au sein de groupes armés et de bandes criminelles.

Mieux encore, dans son dessin macabre de saper tous les efforts menés par le Royaume à la faveur de la stabilisation de la région de l’Afrique du Nord, l’Algérie a choisi de servir de « base- arrière » pour l’Iran et son influence militaro-idéologique, exposant ainsi toute la région, à une instabilité certaines dont les conséquences seraient lourdes.

L’attitude et l’obsession d’Alger à s’accaparer un certain leadership ‘’sécuritaire’’ dans la région loin de toute coordination avec le Maroc, démontre clairement cette ambition hégémonique du voisin de l’Est, alors même que la situation politique au sein de ce pays est chaotique (chômage des jeunes, Hiraks, endettement extérieur, crise de famine et flambée des prix des denrées alimentaires et produits de base, stagnation de l’économie……).

L’attitude d’Alger, nourrie de jalousie et de complexes de l’histoire, a eu pour effet aussi de vider l’ambitieux projet de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) de toute contenance et donc, de le réduire en une simple « lettre morte ».

L’absence de toute coopération sécuritaire entre Rabat et Alger est très révélatrice à ce sujet, alors même que les défis à affronter, ceux liés à l’insécurité, aux changements climatiques et au développement, sont communs, et franchissent, naturellement, les simples frontières pour prendre une dimension régionale.

C’est dire que l’Algérie, pays dépassé actuellement par les événements et lâché par les grandes puissances comme les USA et la France, arrive mal à suivre les changements géopolitiques survenus et tente désespérément, via des alliances douteuses et des rapprochements irréfléchis, de se frayer une place sur l’échiquier international, sans avoir à se soucier des choix opérés, en préférant exposer toute la région au chaos et ce, au nom d’une solidarité africaine qui, de la vision et la conception d’Alger, serait de caduque si ce n’est d’un autre âge de la « préhistoire ».

Autrement dit, l’Algérie présente tous les symptômes d’une mort clinique, surtout si on doit noter que ce pays qui arrive mal à gérer sa crise socio-économique, se lance dans une course acharnée à l’armement, moyennant à la trésorerie nationale, des milliards de dollars chaque année. Des sommes colossales, qui justement et logiquement, mériteraient d’être mobilisées et engagées dans la réalisation de projets socio-économiques phares à même de consolider davantage la cohésion sociale dans ce pays ?

L’Algérie est plus que jamais fragilisée à tous les niveaux, en assistant à une remontée en puissance des groupes terroristes qui cherchent, certainement dans cette logique de fragilité de l’Etat et de ses structures, à acquérir un nouveau repositionnement stratégique au niveau de la région du Maghreb et du Sahel.

Dans ce schéma noirâtre, comment l’Algérie ose-t-elle tenter de faire comprendre à la communauté internationale qu’elle demeure cet « ACTEUR » « agissant » et « indispensable » en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le grand banditisme, alors qu’elle n’arrive même pas à trouver une issue heureuse à sa crise multidimensionnelle et à mettre un terme aux groupes terroristes qui pullulent son territoire, si ce n’est de l’aberration pure et simple ?

Au lieu d’opter pour la fracture et la rupture, ne serait-il pas temps pour l’Algérie de revoir ses positions, de se débarrasser de son égocentrisme d’autan, et donc de réviser ses cartes, en agissant dans le sens d’un rétablissement des liens avec le Maroc, pour épargner à toute la région du Maghreb, l’embrasement et le chaos ?

La main du Maroc est toujours tendue et clémente. Et pour preuve, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste dans plusieurs de Ses discours, n’a cessé de rappeler l’intérêt que le Maroc porte à l’établissement d’une relation fraternelle, basée sur la confiance et le respect mutuel entre les deux pays voisins, unis par la religion, l’histoire, la langue, la géographie et le destin commun.

Le Maroc, que l’Algérie le veuille ou pas, demeure un acteur incontournable en matière de stabilité, d’équilibre, de sécurité et de lutte contre le terrorisme à l’échelle non seulement régionale mais également internationale. Et ce ne sont guère les preuves et les témoignages éloquents qui manquent dans ce sens.

Le Maroc jouit actuellement du respect des grandes puissances pour les efforts qu’il ne cesse de mener à la faveur de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans le monde comme au niveau du Continent.

Véritable « parrain » et « architecte » du terrorisme, l’Algérie, par contre, via l’insouciance démesurée, voire même la démence confirmée de ses pseudos « Généraux » à la mentalité de la Caserne, a eu à exporter le terrorisme vers les pays de la région, et on se rappelle très bien comment le Maroc en a payé les frais en 1993, avec le déclenchement de la guerre civile en Algérie. Une guerre que l’Armada militaire d’Alger avait bien voulue extrnationaliser, cette fois-ci, en direction du Maroc, en concoctant un schéma macabre avec les membres du Groupe Islamique Armé (GIA) ayant cédé la place au Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) et par la suite, avec AQMI.

Résultat immédiat : Le Royaume a été atteint de plein fouet par le terrorisme algérien suite aux attaques de l’hôtel Atlas Asni à Marrakech, dans le but d’une déstabilisation du pays.

C’est dire que si Rabat se trouve pleinement engagé dans ce perpétuel combat contre le terrorisme, en réussissant grâce à son expertise et ses relations profondes de coopération et de coordination avec les services de renseignements de pays amis, à déjouer des centaines d’attentats terroristes à travers les quatre coins du globe, Alger continue, elle, de soutenir, de cacher et de financer des groupes armés, et d’épauler leurs chefs qui, non seulement se trouvent aux commandes de milices terroristes mais aussi, s’activent dans le trafic d’armes et de drogues notamment, dans de vastes zones échappant à tout contrôle de l’Etat et où, des frontières poreuses facilitent et encouragent les déplacements.

Dans ce schéma, l’exemple le plus éloquent est celui de la frontière entre l’Algérie et le nord du Mali, servant, désormais, de sorte d’ « échappatoire » pour les terroristes avec la complicité et la bénédiction bienveillante de l’armée algérienne.

Si le terrorisme peut être un phénomène national impliquant directement les autorités d’un pays concerné, ses implications et son extension au-delà des frontières nationales, rendrait indispensable une action collective et concertée or, comment serait-il possible pour un pays fermant ses frontières avec le Maroc, de prétendre être capable d’assurer un rôle majeur dans le combat contre ce fléau, en continuant de tourner le dos au Royaume, un acteur jouissant déjà d’un palmarès reluisant de réalisations en la matière ?

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