L’Union européenne pas informée du blocage de produits espagnols à Sebta et Melilla
Le gouvernement espagnol n’a pas déposé de plainte auprès de l’Union européenne, concernant les présumés blocages, par le Maroc, de produits espagnols en provenance de Sebta et Melilla, rapportent les médias, mardi 23 août. Selon le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement, Olivér Várhelyi, « La Commission européenne n’a été informée d’aucun problème lié aux contrôles douaniers ou à l’exportation de marchandises de l’UE vers le Maroc depuis l’Espagne ».
La Commission européenne a répondu à la question sur la situation douanière de Sebta et Melilla posée par l’eurodéputé espagnol, Jordi Cañas, qui a soulevé une question sur le « blocus des exportations du Maroc » vers les deux villes autonomes, a rapporté le site El faroc de Ceuta.
Selon le média l’eurodéputé a souligné que depuis la réouverture de la frontière le 17 mai, le gouvernement marocain n’autorise pas l’entrée de marchandises en provenance de villes espagnoles ou d’autres territoires de l’Union européenne et que si cette décision violait l’accord d’association euro-méditerranéen entre l’UE et le Maroc ou les programmes de coopération. Un contexte que la Commission européenne prétend connaître bien qu’il se réfère au fait que la gestion douanière est une compétence nationale.
« La Commission européenne n’a été informée d’aucun problème lié aux contrôles douaniers ou à l’exportation de marchandises de l’UE vers le Maroc depuis l’Espagne ou tout autre État membre de l’UE », précise le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement, Olivér Várhelyi, dans sa réponse à une question écrite de l’eurodéputé espagnol.
Le parlementaire des Citoyens a demandé, en mai dernier, l’intervention de la CE pour mettre fin à la fermeture par le Maroc de sa frontière commerciale de Melilla, décrétée le 1er août 2018.
Cañas a estimé que cette décision pourrait constituer une « violation » de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Royaume et du plan d’action élaboré dans le cadre de la politique européenne de voisinage.
Dans ce nouveau contexte frontalier, la Commission européenne rappelle que « la gestion des bureaux de douane relève de la responsabilité des autorités nationales » et que sa tâche à cet égard est de veiller à ce que le commerce soit effectué conformément aux dispositions de l’accord d’association UE-Maroc et de l’accord de l’Organisation mondiale du commerce sur Facilitation des échanges dont font partie l’UE et le Maroc, rappelle Várhelyi.
La réponse écrite du commissaire européen au voisinage et à l’élargissement, remonte au 22 août.