TICAD: Moncef Marzouki qualifie d’«irresponsable» la récéption de Brahim Ghali par Kais Said
L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a écrit, dans un « post » sur sa page Facebook, que la réception du chef du Polisario, par Kais Saied, comme s’il était un chef d’État reconnu, « est un acte condamné sur tous les critères, car il est préjudiciable aux intérêts de la Tunisie. », avant de qualifier l’acte d’«irresponsable».
Marzouki a souligné que « depuis le début de la crise du Sahara , la position de la Tunisie, quel que soit le président, a été constante : rechercher la réconciliation entre les deux frères en conflit sans l’emporter sur personne, considérant que Kais Saedd, qu’il a qualifié d’«instable », n’a pas respecté ce principe de neutralité.
Marzouki a souligné que « la confrontation permanente avec le Maroc pour créer un sixième État dans la région a entravé la construction du Grand Maghreb avec tout ce qu’elle implique : la perte de grandes opportunités pour le développement de l’économie de l’Union maghrébine et l’usure des budgets des deux frères dans l’armement au lieu d’investir cet argent dans la lutte contre le chômage, sans oublier la souffrance constante des Sahraouis sans attentes dans les camps de Tindouf depuis des décennies.
Marzouki a déclaré: « Une telle politique erronée du régime algérien a également provoqué de mauvaises réactions, telles que l’implication d’Israël dans notre région par le régime marocain, et cela augure mal, et au lieu de « Maghrebiser » l’Orient arabe en fournissant les meilleurs modèles démocratiques, nous « orientalisons » le Maghreb arabe via l’adoption du modèle égyptien en Tunisie, pays précuseur du printemps arabe. »
Marzouki a également souligné que « la seule solution pour les Sahraouis est de ne pas courir après un Etat qui ne verra la lumière que sur les ruines du Maroc, et cela n’est pas possible et n’a aucun intérêt, car un tel scénario présuppose une guerre dévastatrice qui peut détruire l’Algérie ainsi que le Maroc sans apporter aucune valeur ajoutée aux Sahraouis ». Il a poursuivi que « La seule solution intéressante pour les Sahraouis et pour tout le Maghreb est l’autonomie avec toutes les composantes, sans exclure aucun parti politique au sein de la grande patrie qu’est le Maroc et la plus grande nation qu’est l’Union maghrébine. »
L’ancien président a ajouté que « Cette union, que les peuples et les États indépendants construiront sur leurs frontières actuelles, est sujette à une rupture avec des politiques inutiles et dangereuses. »