Taïwan: un drone militaire chinois est entré dans sa zone de défense aérienne
Taïwan a affirmé qu’un drone militaire chinois a pénétré lundi sa zone de défense aérienne, une incursion de plus alors que les tensions entre Pékin et Taipei sont à leur plus haut niveau depuis des décennies.
Le drone, identifié par le ministère de la Défense de Taipei comme étant un appareil BZK-007, est entré au sud-ouest de la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) de Taïwan, accompagné de huit avions militaires chinois.
L’ADIZ de Taïwan est plus vaste que son espace aérien et comprend une partie de celle de la Chine et inclut même une portion du continent.
La Chine a considérablement accru le nombre de ses incursions au sud-ouest de la zone d’accès restreint de Taïwan ces deux dernières années, mais l’utilisation de drones militaires y est rare.
La dernière incursion d’un tel aéronef signalée par Taipei remonte à octobre 2020.
La semaine dernière, des soldats taïwanais stationnés sur un îlot au large de la Chine continentale avaient abattu un drone commercial non identifié – une première pour les forces de Taipei, après une vague soudaine d’incursions de petits drones disponibles dans le commerce ces dernières semaines.
Les 23 millions d’habitants de Taïwan vivent sous la menace constante d’une invasion de Pékin, qui considère l’île comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, et si nécessaire par la force.
Pékin s’est lancé dans une démonstration de force en représailles à la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi le mois dernier à Taïwan.
Après le déplacement de la responsable américaine, la Chine a envoyé une semaine durant des navires de guerre, des missiles et des avions de chasse dans les eaux et le ciel de Taïwan. Ces exercices ont été les plus importants et les plus agressifs depuis le milieu des années 1990.
Quelque 446 incursions aériennes d’avions de guerre chinois ont eu lieu à Taïwan en août, et 1.100 depuis le début de l’année, selon une base de données élaborée par l’AFP à partir des signalements militaires taïwanais.
Avec MAP