Immigration: 100 000 citoyens de pays tiers appelés à quitter l’UE
L’Union européenne veut expulser près 100 000 citoyens de pays tiers. Au cours des mois d’avril à juin 2022, un total de 23 110 personnes a été renvoyé vers des pays tiers ou d’autres pays de l’UE, comme l’a annoncé, le 3 octobre, l’office statistique de l’UE Eurostat. Par rapport aux mois de janvier à mars 2022, le nombre d’expulsions a augmenté de 16 %.
Selon Eurostat, les États membres européens ont ordonné à 7 235 migrants du Maroc de quitter le territoire de l’UE. L’augmentation est en partie attribuée au nationalisme et au fascisme qui gagne du terrain à travers l’Europe.
Au deuxième trimestre 2022, 96 550 citoyens de pays tiers ont été sommés de quitter un État membre de l’UE, et un total de 23 110 ont été renvoyés vers un autre pays (y compris les autres États membres de l’UE) à la suite d’un ordre de départ. Dans ces deux cas, cela représente une augmentation de 16 % en chiffres absolus par rapport au trimestre précédent.
Par rapport au même trimestre de 2021, le nombre de citoyens de pays tiers sommés de quitter le territoire des États membres de l’UE a augmenté de 15 % et le nombre de personnes renvoyées dans un autre pays a augmenté de 11 %.
Ces informations proviennent de données sur l’application de la législation sur l’immigration publiées aujourd’hui par Eurostat. L’article présente quelques conclusions de l’article plus détaillé de « Statistics Explained » sur les retours de migrants irréguliers – statistiques trimestrielles.
7 235 migrants marocains concernés
La hausse des cas d’expulsion serait attribuée à l’augmentation est en partie attribuée au nationalisme et au fascisme qui gagne du terrain à travers l’Europe.
Le plus grand nombre d’arrêtés d’expulsion ont été émis en France, avec 33 450 migrants invités à quitter le pays, soit un tiers du total européen. La Grèce suivait en deuxième position avec 8 750 ordonnances d’expulsion, suivie de l’Allemagne (8 275), de l’Italie (6 020) et de l’Autriche (5 385).
L’Italie a connu la plus forte augmentation. Le nombre de demandes d’expulsion est passé de 260 au premier trimestre de cette année à 6 020 au deuxième trimestre. La forte augmentation peut s’expliquer par la récente vague de sentiments anti-immigrés et la croissance de l’idéologie d’extrême droite en Italie qui a récemment conduit à la grande victoire électorale du bloc de droite de Giorgia Meloni.
La plupart des arrêtés d’expulsion européens sont adressés aux Algériens qui arrivent en tête de liste avec 8 170 cas, suivis des Marocains (7 235), des Albanais (6 640), des Pakistanais (6 260), des Tunisiens (5 630), des Bangladais (3 990), des Géorgiens (3 690), des Turcs (3 425), Indiens (3 135) et Irakiens (2 940).
En plus de l’ordre de quitter l’ensemble de l’espace européen, 790 Marocains ont reçu l’ordre de partir vers un autre pays au deuxième trimestre. Peut-être dans un autre pays de l’UE.