Le discours royal tire le signal d’alarme sur la structuralité du stress hydrique
Le discours Royal prononcé à l’occasion de l’ouverture la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, tire le signal d’alarme sur la structuralité du stress hydrique et met l’accent sur la problématique de l’investissement dans le pays qui paralyse sa trajectoire de développement, malgré un effort colossal d’investissement national, a souligné l’enseignant-chercheur à Université Cadi Ayyad, M’hammed Belarbi.
La situation marocaine est symptomatique d’une pénurie d’eau structurelle en passe de devenir une urgence centrale, a déclaré le politologue à la MAP, expliquant que la problématique de gestion des ressources en eau se pose avec d’autant plus d’acuité que le pays traverse actuellement la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies.
D’après le chercheur, le Maroc doit faire face à un ensemble de contraintes qui le rendent vulnérable aux ressources hydriques, estimant que la mise en place d’un programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027 est en mesure de rendre la situation hydrique maîtrisable.
Par ailleurs, pour pallier à cette problématique de l’investissement, l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs est une condition incontournable, a affirmé M. Belarbi, notant que les blocages structurels à une croissance inclusive débouche sur un constat paradoxal : l’investissement au Maroc est important en volume, mais faible en efficience.
En pareilles circonstances, SM le Roi Mohammed VI a appelé à allier esprit d’initiative, rigueur et responsabilité pour relever les défis liés à ces deux problématiques stratégiques pour l’avenir d’un Maroc prospère. Car, de l’avis de M. Belarbi, les deux axes importants résument l’approche royale dans le cadre de ce rendez-vous constitutionnel qui constitue également un moment de l’annonce des actions futures et de leur cap.
A moyen terme, il conviendra de renforcer la politique volontariste de l’eau et de rattraper le retard dans ce domaine. De même, la nouvelle Charte nationale de l’investissement est attendue à donner une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers, a-t-il conclu.
Avec MAP