MD Talks : L’importance des énergies renouvelables dans la résilience du système énergétique
Energies solaires, éoliennes, hydroélectrique….les énergies renouvelables sont au cœur du développement socio-économique du Maroc. Leur importance capitale dans la croissance du royaume a été mise en exergue notamment par Fatima Hamedouch, directrice générale Déléguée Masen, lors de son intervention au cours de la dernière conférence des Md Talks pour cette année 2022/2023.
La transition énergétique occupe une place de choix dans la stratégie socio-économique du Maroc, en raison de sa forte contribution au renforcement de la compétitivité du royaume et partant à sa croissance du pays. Les énergies renouvelables sont ainsi devenues une condition incontournable au développement du pays. C’est d’ailleurs ce qui a été annoncé par Fatima Hamedouch lors de la conférence organisée par Maroc diplomatique en partenariat avec l’Agence pour la promotion économique et sociale des provinces du Sud.
« Nous avons la chance de disposer d’un potentiel renouvelable inestimable à la fois solaire et éolien. Sans oublier toutes les autres formes auxquelles nous prêtons une attention particulière. Nous sommes ainsi dépendants de cette énergie pour nous développer. Nous dépendons également d’une compétitivité pour attirer les investisseurs et contribuer au développement de notre industrie locale. Cette dépendance nous lie par ailleurs à l’évolution du marché ainsi qu’aux couts des énergies fossiles. Nous n’avons donc le choix aujourd’hui, en tant que pays que d’inscrire les énergies renouvelables en tant que socle de notre développement socio-économique. Sachant que l’ensemble des parties convergent aujourd’hui vers cette conclusion. », a-t-elle déclaré.
Fatima Hamedouch a indiqué, par la même occasion, que le Moroccan Agency for Sustainable Energy (Masen) se fixe comme objectif de garantir la résilience du système énergétique à travers le développement des énergies renouvelables afin de booster la performance du secteur.
« Ce sont ces énergies renouvelables qui vont nous permettre d’assurer la résilience du système énergétique et de garantir un développement durable. Pour réussir ce pari ou ce défi qui a été fixé déjà à hauteur de 42% à l’horizon 2020 puis à 52% à l’horizon 2030, Masen a été crée pour porter le plan solaire Nour et développer les premiers projets solaires notamment Nour Ouerzazat, Nour Laayou, Nour Boujdour, qui sont actuellement en exploitation dans les provinces du Sud et qui tirent pleinement profit du potentiel de ces régions. », a-t-il expliqué. Et de poursuivre « Mais depuis 2016, nous avons la mission de porter le développement des énergies renouvelables de manière plus globale. Nous sommes ainsi engagés à développer des projets à la fois solaires et éoliens à l’échelle de nos territoires. Notant bien que nous avons aujourd’hui plus de 4000 Megawats en exploitation.
Ce qui reste considérable compte tenu de notre capacité globale. Ces 4000 MW englobent 900 pour le solaire, plus de 2500 pour l’éolien et plus de 1700/1800 pour l’hydro-électricité».
Des efforts sont déployés pour promouvoir le secteur des énergies renouvelables, comme en témoigne les chiffres avancés par l’intervenante. Toutefois cette dernière appelle les acteurs à redoubler d’efforts afin de pouvoir surmonter les défis qui s’imposent.
« Certes, les capacités sont là, mais nous avons pleinement conscience que ce n’est pas suffisant pour accompagner notre développement économique et pour répondre aux enjeux de la disponibilité de l’eau. Quant on parle, à titre d’exemple de dessalement, il faudra parler de dessalement renouvelable à partir de sources renouvelables afin de réellement tirer profit de ce processus de production. », a-t-elle affirmé.