Le 31è Sommet arabe se déroule dans un contexte régional et international très complexe
DNES: Abdelkarim Akarkab
Après une absence de plus de trois ans en raison de la pandémie de Covid-19, le Sommet arabe tient mardi sa 31-ème session à la lumière de défis régionaux et internationaux très complexes, notamment la continuité des conflits dans plusieurs pays arabes, les répercussions persistantes de la pandémie de Covid-19 et les impacts de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire et énergétique.
Ces défis s’ajoutent à d’autres qui existent depuis un certain temps, dont, au premier rang, se trouve la question palestinienne, qui est restée une question centrale à l’ordre du jour de l’action arabe commune, étant donné que les pays arabes réclament une solution à deux États comme le seul moyen pour parvenir à une paix juste et globale, conformément à l’Initiative de paix arabe de 2002 et à la Résolution 194 de 1948 de l’Assemblée générale des Nations Unies.
À cet égard, la partie arabe a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il relance des négociations sérieuses et efficaces sur la base des références et résolutions internationales y afférentes et du principe de la terre contre la paix, rétablissant ainsi la confiance dans l’importance du processus de paix et le plaçant sur la voie claire d’une solution négociée basée sur la solution à deux États, qui met fin à l’occupation et incarne un État palestinien indépendant, souverain, géographiquement connecté et vivable aux frontières du 4 juin 1967.
Les dirigeants arabes discuteront également des développements de la situation en Libye, au Yémen et en Somalie, de la solidarité avec le Liban et du soutien à la paix et au développement au Soudan et en Somalie, entre autres questions.
Le Sommet arabe débattra aussi de l’ingérence turque en Irak, de l’ingérence iranienne dans les affaires internes des Etats arabes, du respect de la souveraineté des États, de la sauvegarde de la sécurité nationale arabe et la lutte contre le terrorisme, des dangers de l’armement nucléaire israélien pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que de de plusieurs dossiers économiques et sociaux, outre le soutien aux réfugiés et aux personnes déplacées en Irak et dans les pays arabes.
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Il est également prévu que la Ligue arabe présente au Sommet une stratégie pour la sécurité alimentaire à la lumière des défis imposés par la crise ukraino-russe sur les pays arabes.
Plusieurs pays arabes dépendent en effet des deux pays en conflit, la Russie et l’Ukraine, à plus de 60% pour obtenir leurs importations de céréales, outre le fait que le déficit alimentaire arabe oscille entre 35 et 45 milliards de dollars malgré l’existence de potentiels dans la région arabe, que ce soit en termes de ressources en eau, de géographie ou de diversité climatique qui permettent aux pays arabes d’atteindre une augmentation du pourcentage d’autosuffisance dans la plupart des produits alimentaires.
Selon des sources de la Ligue arabe, une nouvelle stratégie est proposée lors du Sommet actuel, ainsi que des plans de mise en œuvre avec des critères spécifiques et une feuille de route claire pour l’activer.
Le Secrétaire général-adjoint de la Ligue des États arabes, Hossam Zaki, a indiqué, dans des déclarations à la presse, que la situation arabe actuelle exige de déployer tous les efforts pour unifier le rang arabe, appelant à une action arabe plus efficace et efficiente.
Il a aussi exprimé l’espoir que le Sommet sera à la hauteur du niveau des défis et des aspirations des peuples arabes, et qu’il constituera un point de départ pour parvenir à la stabilité, la sécurité, la paix et à la prospérité.
Avec MAP