Le CPS de l’UA souligne la nécessité de soutenir les Commissions sur le changement climatique établies à l’initiative de SM le Roi
Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a souligné la nécessité de soutenir les Commissions sur le changement climatique, établies par le Sommet africain de l’action organisé à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en marge de la COP22, qui s’est tenue à Marrakech en 2016.
Le CPS de l’UA «souligne la nécessité pour les États membres de soutenir les Commissions sur le changement climatique, établies par le Sommet africain de l’action pour la co-émergence continentale, organisé à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, en marge de la COP22, qui s’est tenue à Marrakech en 2016, à savoir la Commission climatologique des îles, la Commission du bassin du Congo, et la Commission du Sahel sur le climat, et de s’assurer que ces Commissions renforcent leur collaboration avec la Commission de l’UA», affirme le Conseil dans un communiqué publié mercredi et ayant sanctionné sa 1114e réunion présidée le 18 octobre dernier par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, sur le thème «Lien entre le changement climatique, la paix et la sécurité : Renforcer la résilience et l’adaptation en faveur de la sécurité alimentaire dans les États insulaires africains – Dans la perspective de la COP27».
Le CPS constate encore avec une profonde inquiétude les menaces sans précédent que le changement climatique fait peser sur la sécurité humaine en particulier et sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du continent africain dans son ensemble, notamment en entravant la réalisation des objectifs de développement nationaux des États membres, des aspirations contenues dans l’Agenda 2063 de l’UA et des objectifs de développement durable des Nations unies (Agenda 2030).
Le CPS, ajoute le communiqué, souligne qu’il est impératif que les États membres, en particulier les pays insulaires, renforcent encore leurs capacités nationales de résilience, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, notamment en redoublant les investissements dans la réduction des risques de catastrophe et dans un système crédible d’alerte précoce sur le climat.
Le CPS félicite les pays insulaires africains pour leur engagement résolu en faveur de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, et les encourage, ainsi que tous les autres États membres concernés, à mettre en œuvre la Stratégie maritime intégrée de l’UA 2050 d’Afrique, à intégrer l’économie bleue et l’agriculture intelligente du point de vue climatique en tant que composantes intégrales de leurs programmes de développement nationaux, notamment en investissant dans une meilleure gouvernance de la biodiversité marine, dans la lutte contre la pollution marine et dans des systèmes améliorés de gestion durable des ressources en eau.
Tout en reconnaissant et en saluant le soutien continu apporté aux États membres touchés par les effets négatifs du changement climatique, le CPS lance un appel pressant à la Commission de l’UA et aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour qu’ils renforcent leur soutien, en particulier aux petits États insulaires.
Le CPS encourage également les États membres à faciliter la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris sur le changement climatique et des contributions déterminées au niveau national, et dans le même contexte, réitère l’appel à la création d’un Fonds pour le changement climatique.
Il encourage en outre tous les États membres, ainsi que les Communautés économiques régionales et les Mécanismes régionaux (CER/MR), à renforcer leurs capacités de résilience et d’atténuation face au changement climatique, à mettre en place des systèmes crédibles d’alerte précoce sur le climat, ainsi que des réponses intégrées aux risques sécuritaires liés au climat.
Le CPS félicite le Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC) pour ses efforts et souligne l’importance d’inclure des discussions sur le climat et la sécurité à l’ordre du jour des réunions du Comité, tout en soulignant la nécessité d’améliorer la résilience des États membres, notamment en favorisant les investissements dans les sources d’énergie renouvelables, en encourageant les investissements dans les services d’information sur le climat, l’agriculture à l’épreuve du climat et la réduction des risques de catastrophe, y compris les systèmes d’alerte précoce et les mesures d’adaptation pour les secteurs critiques.
Le CPS souligne qu’il est impératif de renforcer la collaboration et la coopération entre la Salle de situation du système africain d’alerte précoce multirisque et d’action rapide (AMHEWAS) et la Salle de situation du système continental d’alerte précoce (CEWS) et appelle à l’intégration du changement climatique dans le programme de paix et de sécurité de l’UA et réitère la demande faite à la Commission de l’UA d’accélérer la finalisation du rapport du Président de la Commission sur l’étude du lien entre le changement climatique, la paix et la sécurité sur le continent.
Le CPS encourage les États membres à renforcer davantage la collaboration et la coopération dans la gestion des ressources marines transfrontalières, des terres pastorales, des forêts, de la faune et de la flore sauvages, des rivières et des lacs transfrontaliers et souligne une fois de plus qu’il importe d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action de l’UA sur le changement climatique et le développement de la résilience.
Tout en attendant avec intérêt l’organisation réussie de la COP27 à Sharm El-Sheikh en Égypte, en novembre 2022, le CPS encourage vivement tous les États membres à continuer de parler d’une seule voix, afin de promouvoir et de défendre plus efficacement la position commune africaine sur le changement climatique.
Avec MAP