L’expérience du Maroc en matière de véhicules propres mise en exergue à la COP27 COP22
L’expérience du Maroc en matière de véhicules propres et d’amélioration de la sécurité du transport professionnel a été mise en exergue à l’occasion de la 27-ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27); qui se tient à Charm el Cheikh, en Egypte.
A cet égard, M. Abdessadek Maafa, directeur du pôle communication, éducation et prévention routière à l’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA), a indiqué que le Maroc a mis en œuvre un programme de renouvellement du parc de transport routier, basé essentiellement sur l’élimination des véhicules vétustes polluants et l’amélioration de la sécurité des véhicules de transport professionnel.
Ce programme consiste à octroyer une prime de renouvellement et une autre à la casse aux véhicules affectés, a-t-il ajouté, notant que ces mesures concernent les services publics de transport en commun de voyageurs, de transport en commun de personnes en milieu rural, de transport de marchandises pour le compte d’autrui, de dépannage des véhicules en panne, et d’enseignement de la conduite (véhicules de catégories C, D et EC), qui satisfont les conditions requises.
M. Maafa a, par ailleurs, fait savoir que ce programme interdit la mise en circulation des véhicules importés dépassant cinq ans d’âge tel que stipulé par la loi 52-05 portant code de la route et ses textes d’applications.
Dans ce cadre, poursuit-il, il a été procédé à la mise en place d’un système de contrôle des émissions polluantes lors du contrôle technique des véhicules, tout en limitant les émissions de certains gaz polluants provenant de véhicules.
Depuis 2011, les véhicules soumis à l’homologation doivent être conformes à la norme Euro 4, avec le respect notamment, des taux d’émissions de particules fines et d’oxydes d’azote, explique le directeur, ajoutant qu’à partir de 2023, la réglementation oblige les constructeurs à produire des voitures plus propres.
En effet, à partir de janvier 2023, il ne peuvent être homologués que les véhicules particuliers et utilitaires neufs conformes à la norme Euro 6, relève-t-il.
M. Maafa a, en outre, signalé que le marché automobile mondial est en profonde mutation et que des normes de plus en plus contraignantes vont s’appliquer dans les prochaines années pour réduire les émissions polluantes, soulignant que le Maroc doit préparer les écosystèmes, les compétences et le cadre législatif et normatif nécessaires afin de pouvoir accueillir ces nouveaux systèmes automobiles.
Il a dans ce sens souligné la nécessité de s’adapter aux changements que connaît la chaîne de valeur automobile mondiale et aligner la réglementation nationale aux standards internationaux, fournir des véhicules propres dans les meilleures conditions de coûts, de sécurité et de qualité, se doter de l’infrastructure adéquate, assurer l’autonomie énergétique et développer une offre compétitive au profit des consommateurs et maîtrise des nouvelles technologies des véhicules par les différents intervenants des métiers liés à l’automobile (homologation, contrôle technique, construction, réparation, expertise, …).
Il s’agit également, poursuit-il, d’accélérer le développement de l’industrie automobile nationale à travers le renforcement des écosystèmes installés et le développement de nouveaux écosystèmes performants autour d’un ou plusieurs technologies (batteries, chargeurs, câblage automobile …), de développer un écosystème d’ingénierie de services à travers la mise en place de nouveaux modules de formation liés aux nouvelles technologies des véhicules et d’élaborer des partenariats de recherche et de développement dans les métiers liés à l’automobile.
Le développement des filières de recyclage qui représentent d’importantes économies, que ce soit pour les matières premières ou l’énergie et le renforcement du rôle important du Maroc dans les chaînes d’approvisionnement européennes de l’automobile en profitant de l’écosystème de son industrie automobile qui est principalement composé de multinationales qui répondent aux exigences et aux engagements pris par leurs groupes en matière de responsabilité sociétale et environnementale et en matière d’empreinte carbone, demeurent également importants, selon M. Maafa.
Avec MAP