Le développement de l’Afrique ne sera pas accompli sauf si les femmes sont intégrées dans tous les aspects du développement
Le développement de l’Afrique « ne sera pas accompli sauf si les femmes et les jeunes filles sont intégrées dans tous les aspects du développement en favorisant l’égalité d’accès aux ressources entre les femmes et les hommes dans la perspective de stimuler la croissance inclusive », a souligné, lundi à Marrakech, Mme Nadira El Guermai, gouverneur-coordinatrice nationale de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
S’exprimant lors d’une rencontre sous le thème « La place des femmes dans l’économie sociale et solidaire en Afrique », tenue avant l’ouverture officielle du sommet « Women In Africa » (WIA) organisé du 25 au 27 septembre, Mme El Guermai a indiqué que les principes et les politiques appropriées sur l’équité et l’égalité des sexes doivent être intégrées dans toutes les étapes de développement et les gouvernements africains sont sollicités à comprendre les raisons et les méthodes pour ce faire.
Dans ce cadre, elle a fait savoir que l’INDH s’inscrit parfaitement dans le cadre de la stratégie du renforcement de la coopération Sud-Sud, citant à titre d’exemple, la signature entre le Maroc et le Gabon d’un accord de coopération dans plusieurs domaines et l’établissement des plans d’action avec plusieurs pays africains, en vue d’échanger et de partager les connaissances et les bonnes pratiques tout en respectant les spécificités et les traditions de chaque pays.
Mme El Guermai, qui a mis en avant les fondements et le concept de l’INDH, a relevé que ce projet sociétal a mobilisé plus de 1,9 milliard de dirhams pour la réalisation de 6.800 projets générateurs de revenu et d’emploi en faveur de 52.000 femmes, ajoutant que cette initiative a donné lieu à la fédération des femmes dans des coopératives et associations qui représentent 30 % du tissu associatif.
Pour sa part, la présidente et fondatrice de WIA, Mme Aude De Thuin, a mis l’accent sur l’importance de l’organisation de cet événement qui permet de s’ouvrir sur l’économie sociale et solidaire, en tant qu’un sujet qui touche beaucoup les femmes, particulièrement, celles du milieu rural qui travaillent dans l’économie informelle.
« Les femmes ne cherchent pas le pouvoir mais le partage. Elles cherchent à partager avec les hommes pour un monde plus équilibré et un monde durable », a-t-elle précisé, espérant que l’organisation du 1-er sommet « Women in Africa » permettra de contribuer à avancer les choses.
« Women in Africa » est une initiative mondiale sans précédent qui met les talents féminins au cœur de la création d’une Afrique inclusive et encourage les entreprises internationales et panafricaines à identifier, à rassembler et à former des talents féminins et des jeunes dynamiques sur le continent africain.Les trois piliers de WIA sont : WIA Institute, WIA Club et WIA Philanthropy.
Ce sommet rassemblera quelque 394 personnes issues de 41 pays pour débattre du thème « Investir pour une meilleure gouvernance avec les femmes africaines ».
Cet événement de trois jours comprendra des conférences, des master-classes et des laboratoires de réflexion collaboratifs qui exploreront le leadership à travers l’agriculture, l’énergie, l’entrepreneuriat, la finance, la nutrition et l’eau.