La lutte contre la corruption, un choix déterminant dans la consolidation de la bonne gouvernance
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a souligné, lundi à Skhirat, que la lutte contre la corruption et sa prévention constituent, pour le gouvernement, un choix déterminant dans la consolidation de la bonne gouvernance et de l’État de droit.
Dans une allocution lors du lancement de cette formation, organisée du 25 au 28 septembre sous le thème « Prévention de la corruption et promotion de l’intégrité dans le service public: expériences partagées », à l’initiative du ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, en coopération avec la commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise), le ministre a indiqué que le gouvernement cherche à réformer l’administration publique, comme moyen indispensable pour la mise à niveau à toutes les échelles, en mettant en place les fondements d’une administration moderne, efficace, responsable, citoyenne, juste et proche du citoyen.
M. Benabdelkader a fait savoir que le projet de moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption dans le Royaume tire ses dimensions, ses buts et sa force de la volonté politique suprême de SM le Roi Mohammed VI, soulignant que le Royaume est l’un des pays ayant établi les fondements de l’intégrité, de la transparence et de la responsabilité, en adoptant des réformes constitutionnelles, politiques, institutionnelles et législatives profondes.
Il a précisé que les efforts consentis dans ce domaine ont permis d’accumuler d’important progrès, développés dans le cadre d’un examen complet de la Constitution, en réexaminant la structure politique, institutionnelle et administrative du Royaume et en consacrant d’importantes réformes dans le domaine de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité qui consolident le système national de probité.
Il a indiqué les grands efforts consentis au cours des dernières années dans la lutte contre la corruption, en particulier le renforcement du cadre institutionnel de la participation active à la dynamique internationale contre la corruption et aux dispositions de la convention des Nations Unies, rappelant la création et la révision du cadre fondateur de la Commission centrale pour la prévention de la corruption et la création d’une unité pour traiter des informations financières liées au blanchiment d’argent et quatre sections sur les crimes financiers dans certaines cours d’appel.
D’autre part, Khalid Naciri, membre de la commission de Venise au Maroc a fait savoir que cette session est organisée dans le cadre du séminaire régional pour les hauts cadres de l’administration et initiée en coopération par ladite commission, soulignant que les activités organisées au profit de l’administration s’inscrivent dans le cadre du choix de sujets se focalisant sur le contrôle et les approches adaptées afin de consolider les lois dans les pays participants.
Il a indiqué que la question de la prévention et de la protection contre la corruption et le développement de la démocratie, en particulier, jouissent de l’intérêt du Maroc et de son élite institutionnelle, soulignant que la fonction publique marocaine devrait effectuer un bon diagnostic afin de trouver les solutions appropriées, notamment juridiques et politiques.
Pour sa part, la secrétaire adjointe de la commission de Venise, Simona Granata-Menghini a mis l’accent sur la constitution et les lois, qui doivent protéger les citoyens et leur permettre d’exercer leurs droits sans discrimination, de répondre à leurs besoins et d’améliorer leur vie quotidienne, soulignant que la fonction publique est le lien entre l’État et les citoyens.
Elle a précisé que le professionnalisme, les compétences et l’assimilation des fonctionnaires aux normes et valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit peuvent créer une différence, conduire à une plus grande transparence dans la société et renforcer la confiance des citoyens dans l’État, dans ses instances et dans les politiques publiques. Au cours de cette session, qui connait la participation de plusieurs responsables et experts, notamment marocains, jordaniens, tunisiens, algériens, égyptiens, palestiniens, libanais et mauritaniens, figurent plusieurs thématiques comme « Consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance à travers la lutte contre la corruption dans la fonction publique: normes et politiques » et « Anti-corruption et principes fondamentaux du service public: vers une gestion publique transparente et responsable ».