Audrey Azoulay: «la santé, une constituante transversale qui engage pleinement l’UNESCO»
La santé est une constituante transversale qui engage pleinement l’ensemble du mandat de l’UNESCO, a affirmé, mercredi à Marrakech, la Directrice Générale de l’Agence onusienne, Audrey Azoulay.
Dans un message diffusé lors de la séance d’ouverture de la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, Mme Azoulay a expliqué que « la santé n’est pas seulement une affaire des sciences, mais elle a aussi une très forte dimension sociale et touche à l’ensemble de nos manières de vivre ».
« C’est pourquoi l’UNESCO s’y implique à travers ce mandat et d’abord par l’éducation. Etre en bonne santé, avoir les bons gestes de nutrition et de prévention, cela s’apprend », a-t-elle dit, soulignant l’impératif de mettre la santé au cœur de la vie des écoles.
Et d’enchaîner que » c’est l’objet de notre engagement toujours avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) auprès des Etats membres », relevant que « l’un des plus grands programmes de l’UNESCO en Afrique porte ainsi sur un enjeu central de santé publique qui est la première cause d’abandon scolaire, à savoir les grossesses précoces non désirées ».
« Nous transmettons par l’éducation l’importance d’une activité physique régulière. C’est pourquoi nous accompagnons nos Etats membres pour mieux intégrer le sport dans les politiques publiques », a ajouté Mme Azoulay, tout en mettant en avant le rôle des artistes pour porter cette éducation et sensibiliser aux enjeux sanitaires, notamment au cours de la pandémie.
« Nous avons aussi dans cette pandémie mesurer toute l’importance d’une culture scientifique générale et d’une information scientifique qui soit fiable », a fait constater la Directrice Générale de l’UNESCO, expliquant que c’est pourquoi « nous avons formé avec l’Union européenne plus de 30.000 journalistes dans 160 pays pour combattre les désinformations sur la Covid ».
« Il reste un enjeu central auquel l’UNESCO répond aussi et qui concerne l’impact du dérèglement climatique sur la santé humaine », a-t-elle noté.
Repenser la santé
Mme Azoulay n’a pas manqué d’exprimer ses vifs remerciements au Royaume du Maroc et à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour l’organisation de cette importante Conférence qui traite d’une thématique pertinente et d’actualité.
La 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé a entamé ses travaux, mercredi à Marrakech, avec la participation de décideurs, d’experts, de spécialistes et de professionnels africains et internationaux.
La séance d’ouverture de ce Conclave, a été marquée par un message adressé par le roi aux participants, dont lecture a été donnée par le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb.
Initiée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, du ministère de l’Industrie et du Commerce, du ministère de l’Economie et des Finances, et de l’Association Marocaine de Médecine Addictive et Pathologies (MAPA), cette conférence, qui se poursuit jusqu’au 18 novembre, rassemble des expertises africaines et internationales afin de réfléchir sur les aspects de la santé dans des concepts élargis de politiques de santé publique, mais aussi pour ériger les piliers de la santé au futur, repenser la santé dans ses aspects organique, psychologique, économique, social et environnemental, en travaillant conjointement à une santé africaine commune moyennant également la culture, l’éducation et l’enseignement.
Avec MAP