La discrimination et les violences domestiques entravent la lutte contre le sida, selon l’ONU
Les Nations Unies ont indiqué mardi que les efforts de lutte contre le Sida butent sur la discrimination et les violences domestiques alors que l’on constate une hausse des nouvelles infections et des personnes continuent d’en mourir dans de nombreuses régions du monde.
Dans un nouveau rapport, l’ONUSIDA relève qu’au rythme actuel, le monde a peu de chances d’atteindre les objectifs visant à mettre fin à cette maladie mortelle en tant que « menace pour la santé publique » d’ici 2030, notant que la discrimination et la violence domestique ont contribué “à faire déraper” la lutte mondiale contre le sida.
“Le monde ne pourra pas vaincre le sida tout en renforçant le patriarcat”, a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, commentant cette étude publiée à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
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Selon l’étude, les jeunes femmes sont parfois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs homologues masculins, tout comme les femmes qui ont subi des violences domestiques au cours de l’année écoulée. Dans les régions très touchées par le VIH, les femmes victimes de violences commises par leur partenaire intime ont jusqu’à 50% de risque en plus de contracter le VIH, a détaillé l’agence onusienne.
Les effets des inégalités entre les sexes sur les risques liés au VIH chez les femmes sont particulièrement prononcés en Afrique subsaharienne, où les femmes représentaient 63% des nouvelles infections au VIH en 2021. Dans cette région, les adolescentes et les jeunes femmes (15-24 ans) sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et les jeunes hommes du même âge.
“La seule feuille de route efficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe”, a indiqué Mme Byanyima.
Avec MAP