Latifa Akharbach, présidente de la HACA à la 6ème conférence internationale de African Women in the Media
« La problématique de la représentation des femmes africaines dans les médias pose la question de l’édification d’un modèle de société égalitaire, riche par sa diversité et forte par son respect des droits humains. La consécration de la juste représentation des femmes dans l’espace public médiatique représente à cet égard l’un des leviers du changement social sur notre continent » a déclaré en substance Mme Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle lors de la 6ème conférence internationale des Femmes Africaines dans les Médias (AWiM2022), organisée les 8 au 9 décembre 2022 à Fès.
Intervenant également en tant que présidente en exercice du Réseau de Instances Africaines de Régulation de la Communication -RIARC-, Mme Akharbach a par ailleurs estimé que « La visibilisation de l’expertise féminine et la mise en exergue des multiples contributions des femmes à la vie de la cité et de la nation est la meilleure manière de déconstruire le discours d’exclusion, d’infériorisation et d’assignation des femmes. La médiatisation sensible au genre peut ouvrir des horizons inédits à la juste représentation des femmes et à leur présence dans l’espace public réel».
Abordant la question des désordres de l’information induits par la communication numérique, Mme Akharbach a affirmé que le RIARC a déjà entamé une réflexion collective sur l’adaptation de la régulation des médias à la nouvelle réalité numérique des médias et « est déterminé, dans le strict respect de la liberté d’expression, à renforcer son action en matière de lutte contre les contenus attentatoires aux droits des femmes et à leur dignité ».
Lire aussi : La HACA renouvelle la licence de Radio Atlantic et établit son nouveau cahier des charges
« Au sein de notre réseau panafricain, a-t-elle ajouté, nous considérons que les régulateurs des médias ont un rôle spécifique à jouer dans ce domaine car leur mandat consiste à concilier le principe fondamental de la liberté d’expression et l’obligation de conformité des contenus médiatiques aux valeurs humaines et démocratiques de l’égalité́ des droits et du respect de la dignité́ humaine ».
De nombreux professionnels des médias, chercheurs universitaires, acteurs politiques et associatifs, issus notamment des pays africains ont participé aux travaux de cette conférence internationale organisée par African Women in the Media en partenariat avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah et le Centre Isis pour les femmes et le développement.
Présidée par la nigériane Yemisi Akinbobola et basée au Royaume Uni, l’Organisation African Women in the Media est un réseau de femmes africaines travaillant dans le domaine des médias à l’échelle mondiale. Elle œuvre à la promotion d’une représentation égale dans les industries des médias des femmes africaines et des femmes travaillant dans les médias en Afrique.