Marrakech : Ouverture de la 11éme Conférence Internationale « The Atlantic Dialogues »
Les travaux de la 11ème édition de la Conférence Internationale annuelle « The Atlantic Dialogues » se sont ouverts, mercredi à Marrakech, avec la participation d’une pléiade de responsables, de chercheurs et d’experts internationaux.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre de haut niveau, organisée à l’initiative du Policy Center for the New South (PCNS), réunit plus de 350 invités de 60 nationalités, autour du thème « Coopération dans un monde en mutation : opportunités pour l’Atlantique élargi ».
A l’ouverture de ce Conclave de trois jours, des experts de différents horizons ont abordé certains défis qui se posent au Sud global et les perspectives de surmonter ces défis dans le cadre d’une coopération multilatérale dans l’espace atlantique, notamment à l’aune de la crise multidimensionnelle qui frappe le système international.
M. Jorge Castañeda, Professeur émérite des Science politiques et des études latino-américaines à l’université de New York (Mexique), M. Alessandro Minuto-Rizzo, Président du Collège de Défense de l’OTAN (Italie), et M. Ian Lesser, Vice-Président du German Marshall Fund (USA), ont été unanimes à indiqué que la guerre en Ukraine a intensifié le débat sur l’avenir de l’OTAN, son repositionnement, son élargissement et sa capacité à accompagner les pays du Sud pour surmonter les différents défis sécuritaires.
Pour leur part, Mme Fatima Ezzahra Mengoub, Senior Economiste au Policy Center for the New South (Maroc), et M. Ahmed Rachid El-Khattabi, Economiste à l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (Maroc) ont traité de la question de la rareté de l’eau dont souffrent plusieurs pays, appelant à trouver des solutions innovantes pour parvenir à des systèmes plus durables et à protéger les écosystèmes.
« Des experts issus de plusieurs Continents ont discuté des moyens à même de fédérer les efforts entre le Nord et le Sud pour affronter les défis qui se présentent dans un contexte international de plus de plus en plus versatile et de plus en plus menaçant », a souligné M. Mohamed Loulichki, Senior Fellow au Policy Center for the New South (PCNS), dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP.
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Les pays de la région ne peuvent pas surmonter ces défis uniquement par leurs propres moyens, a affirmé M. Loulichki, soulignant le besoin d’une coopération multilatérale en vue de permettre à cet Atlantique élargi de faire face ensemble, dans la solidarité, à ces différents défis.
De la diplomatie du climat à la révolution énergétique, en passant par les innovations en matière d’agriculture, d’infrastructures et de gouvernance, cette édition des Atlantic Dialogues pose la question des stratégies communes possibles, à travers 11 sessions plénières qui seront diffusées en livestream sur les réseaux sociaux du Policy Center.
Faire porter les voix du Sud dans la conversation géopolitique globale et dialoguer sur un pied d’égalité représentent des valeurs centrales ainsi que des raisons d’être de la Conférence, qui réunit un mélange unique d’expertise intercontinentale.
Parmi les intervenants attendus figurent cinq anciens chefs d’État et de gouvernement, dont trois anciens présidents latino-américains, ainsi que d’anciens Premiers ministres Matata Ponyo Mapon (République Démocratique du Congo) et Jean-Pierre Raffarin (France).
Des ministres en poste, comme Helena Carreiras (Défense, Portugal), participeront aux sessions, de même que nombre d’anciens ministres des Affaires étrangères, pour la plupart des habitués des Atlantic Dialogues : Paulo Portas (Portugal), Amre Moussa (Égypte), Ana Palacio (Espagne), Maria Eugenia Brizuela de Avila (Salvador) et Hubert Védrine (France). Se joindront aux débats de nombreux diplomates de haut niveau, comme Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Maged Abdelaziz (Égypte), ambassadeur de la Ligue arabe auprès des Nations unies et Carlos Lopes (Guinée Bissau), ancien secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
Des chercheurs et représentants de think tanks ont également répondu à l’appel, notamment Elizabeth Sidiropoulos (Afrique du Sud), directrice du South African Institute for International Affairs (SAIIA) et Thomas Gomart (France), directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Depuis son lancement en 2012, la Conférence cherche à désenclaver l’Atlantique Sud dans le débat géopolitique global, afin de mettre en valeur son potentiel. Les Atlantic Dialogues visent à promouvoir un débat Nord-Sud sans complaisance, sur un pied d’égalité, afin d’esquisser des solutions novatrices.
La conférence s’appuie aussi sur sa propre recherche, faite en amont, grâce au rapport Atlantic Currents, qui anticipe chaque année sur le thème des Atlantic Dialogues. Le Rapport, qui revient sur les grands questionnements actuels du Sud global, est rédigé par des experts africains, américains et européens.
Pour la première fois cette année, la Conférence déploie avec « AD Web-TV » ses propres programmes, diffusés en direct sur le site www.atlanticdialogues.org. Ces émissions vont accompagner les sessions plénières, en interviewant des invités et en diffusant des vidéos qui ont trait à la fois au Policy Center for the New South et à la Conférence.
Fidèles à une tradition instaurée dès leur création, les Atlantic Dialogues accordent une place de choix aux jeunes, avec l’inclusion dans la conférence de 30 jeunes leaders (Atlantic Dialogues Emerging Leaders – ADEL) âgés de 25 ans à 35 ans, qui, cette année, ont été sélectionnés parmi 1600 candidatures.
Originaires de 22 pays, les jeunes leaders suivront du 11 au 13 décembre des sessions de formation au leadership animées par des experts de haut niveau, avant de participer pleinement à la Conférence, qui est aussi conçue pour être une expérience.
Avec MAP