Une «Journée sans voiture» à Paris
La ville de Paris est au rendez-vous, dimanche, avec sa troisième «Journée sans voiture» dont les objectifs tendent à améliorer la qualité de l’air respiré par ses habitants et à leur permettre de profiter de leur ville de manière plus sereine que d’habitude.
Cantonnée à un périmètre restreint durant les éditions 2015 et 2016, la journée sans voiture est étendue cette année à l’ensemble de Paris intra-muros.
Ainsi, la circulation est interdite, de 11 heures à 18 heures, pour les voitures et deux-roues motorisés, à quelques exceptions qui concernent les transports en commun, les véhicules d’urgence, de secours et de dépannage, ainsi que les taxis, tenus de rouler à 30 km/h maximum.
De même, l’accès aux centres de soins reste autorisé en cas de rendez-vous à l’hôpital ou de cas exceptionnels comme les accouchements. En revanche, les véhicules diplomatiques ou de presse sont interdits de circuler.
Près de 1.000 personnes sont mobilisées pour assurer le bon déroulement de la journée, selon Christophe Najdovski, adjoint aux transports de la maire de Paris.
Des contraventions pouvant aller jusqu’à 135 euros sont prévues pour les conducteurs récalcitrants.
Pour mesurer les effets bénéfiques sur l’environnement, l’association Airparif a prévu d’effectuer des relevés à intervalle régulier avant de faire un premier point sur la qualité de l’air en fin de journée qu’elle actualisera avec les relevés des dernières heures.
En 2016, alors que 650 km de chaussées avaient été interdits aux voitures sur près de la moitié de la ville, Airparif avait relevé, dans le périmètre de l’opération, une baisse moyenne de 20 pc à 35 pc de dioxyde d’azote.
La pollution sonore sera également mesurée, puisque l’observatoire Bruitparif installera 11 stations de mesure dans la ville, et diffusera en temps réel et en ligne des résultats comparatifs avec la précédente édition.
Alors que beaucoup de Parisiens sont ravis par cette journée, celle-ci ne fait pas l’unanimité parmi eux et suscite des contestations. Ainsi, l’Udelcim, association qui « défend le droit de circuler librement à Paris », a décidé d’organiser, avec le concours de l’association 40 millions d’automobilistes, une opération escargot sur le périphérique parisien.
Un groupe appelle même sur Facebook à rouler sur les pistes cyclables de la capitale.
Selon des chiffres diffusés jeudi par la Mairie de Paris, la circulation automobile aurait baissé depuis un an de plus de 3 pc dans la capitale.
Au vu des résultats encourageants atteints par les journées successives d’interdiction de la circulation automobile, la maire de Paris, Anne Hidalgo, espère aller encore plus loin en 2018 en étendant l’interdiction de circuler aux communes limitrophes de Paris.