USA: Le Congrès s’enfonce dans une impasse historique
Après trois jours et 11 tours, les élus de la Chambre des représentants des Etats-Unis ont reporté leurs travaux tard jeudi sans parvenir à élire un nouveau président, une impasse historique qui constitue une première depuis 1859.
Malgré une série de concessions, l’élu républicain, Kevin McCarthy n’a pas réussi à convaincre la frange dure de son parti pour voter en sa faveur.
Le 118è congrès des Etats-Unis se trouve ainsi paralysé, ne pouvant statuer sur aucune autre affaire tant qu’un président n’a pas été choisi. La bataille pour le poste clé de «speaker» illustre les profondes divisions au sein des républicains qui sont pourtant majoritaires à la chambre basse du Congrès au terme des élections de mi-mandat de novembre dernier. «McCarthy a cherché à sortir de l’impasse en offrant des concessions importantes sur les règles de la Chambre qui affaibliraient son pouvoir et sa capacité à contrôler les partisans de la ligne dure dans son parti, ce qui augmente le risque de chaos sur des questions telles que le plafond de la dette et les dépenses publiques», souligne l’agence Bloomberg.
Les défaites consécutives de M. McCarthy constituent un record depuis la guerre civile (1861-1865) pour le nombre de tours de vote nécessaires pour élire un président. En 1923, Frederick Gillett, un républicain du Massachusetts, est élu au poste après neuf scrutins. Le dernier vote à plusieurs tours de scrutin avant cela remonte à 1859, lorsque 44 tours de vote étaient nécessaires.
Kevin McCarthy fait face à une fronde de la part d’une vingtaine d’élus de son clan qui ont rejeté sa candidature, l’empêchant de recueillir les 218 voix nécessaires pour succéder à la démocrate Nancy Pelosi au poste clé de président de la Chambre.
Avec MAP