La Commanderie des croyants, gage de paix et de sécurité au Maroc
L’Institution de la Commanderie des croyants constitue pour les communautés juive et chrétienne établies au Maroc un gage de paix, de sécurité et de convivialité, a affirmé, lundi au Vatican, l’ambassadeur du Royaume près le Saint-Siège, Rajae Naji Mekkaoui.
Intervenant à l’Université pontificale grégorienne, l’ambassadeur a mis en avant la centralité et le rôle de la Commanderie des croyants dans la protection des adeptes des différentes religions au Royaume, évoquant, dans ce sens, le refus catégorique de feu SM Mohammed V de remettre les citoyens marocains de confession juive (aux Nazis), à l’époque du régime de Vichy.
Cette institution constitue, en outre, le pilier du dialogue interreligieux, une condition nécessaire pour la paix dans le monde, a poursuivi la diplomate, qui s’exprimait lors d’une rencontre tenue dans le cadre d’un forum sur le dialogue entre l’islam et le christianisme.
Le Maroc, terre d’accueil et d’ouverture, douze siècles durant, est un modèle singulier de coexistence entre les différentes religions monothéistes, a souligné Mme Naji Mekkaoui, mettant en lumière les efforts inlassables de SM le Roi Mohammed VI, Protecteur de la foi et des Cultes, pour la préservation des droits des musulmans et des non-musulmans, sans distinction aucune entre eux.
Sous le leadership éclairé du Souverain, Amir Al-Mouminine, le Royaume, qui puise ses fondements dans les valeurs pures de l’Islam, fait de la religion un facteur de paix et ne cesse de multiplier les initiatives en vue de maintenir et de promouvoir la tolérance, la coexistence, le vivre ensemble et la co-connaissance, a-t-elle ajouté.
‘’Engagé dans la lignée de l’Islam tolérant et modéré depuis sa longue histoire, et jusqu’à nos jours, le Maroc a multiplié les exemples et les preuves de convivialité et du bon vivre-ensemble’’, a poursuivi l’ambassadeur, qui a mis, à cet égard, l’accent notamment sur le monastère de Toumliline, la première Académie dédiée au dialogue interreligieux de notre histoire récente, ayant reflété, déjà en 1958, les valeurs du vivre-ensemble et l’esprit de dialogue interreligieux et du respect mutuel, qui sont les caractéristiques du patrimoine marocain pluriel et de son capital immatériel.
Selon la diplomate, l’Université d’Al-Quarawiyine, la plus ancienne au monde, est pareillement un exemple éloquent de dialogue interreligieux. Son rayonnement scientifique a su doter le pays et le monde d’une pensée modérée et éclairée qui appelle à la coopération et à la communication et rejette l’exclusion, l’appel à la violence et la haine, a-t-elle relevé.
Etant ouverte sur le monde, Al Qaraouiyine a reçu, durant des siècles, des étudiants venant de l’Est de l’Europe, parmi eux de très haut Leaders Religieux Juifs et Chrétiens, tels que Moise Maimonide et Silvestre Sd, assurant durant son histoire honorifique un espace d’échange culturel inédit.
L’ambassadeur a, en outre, passé en revue les différentes actions menées dans le cadre de la réforme profonde du champ religieux, engagée par SM le Roi depuis Son ascension au Trône, notamment la création de l’Institut de Formation des Imams et Prédicateurs (Hommes et Femmes), dont les services sont de plus en plus sollicités par l’Afrique et l’Europe (plus de 80% des étudiants sont étrangers), et la mise en place de la Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains.
Organisée par le Centre d’études interreligieuses de l’Université pontificale grégorienne, la rencontre a connu la participation de personnalités diplomatiques, scientifiques, culturelles et religieuses.
Avec MAP