M. Talbi Alami appelle au renforcement de l’engagement des jeunes dans la vie publique
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, a appelé mardi à Rabat, au renforcement de l’engagement des jeunes dans la vie publique, à travers l’adoption de nouvelles approches encourageant l’inclusion de cette catégorie.
« Le contexte actuel nous incite aujourd’hui plus que jamais à adopter des politiques publiques destinées à l’intégration des jeunes et à la consolidation de leur autonomie au sein de la société en tant qu’acteurs actifs, ouverts sur le monde et fiers de leur appartenance et de leur identité nationale », a souligné M. Talbi Alami à l’ouverture de la conférence régionale « la jeunesse au plus près de la vie publique ».
Ces politiques doivent prendre en compte les réalités et les défis au niveau local, a-t-il insisté, notant que les jeunes représentent plus de 62 pc de la population au Maroc, ce qui témoigne de la nécessité de s’investir dans cette richesse, qui constitue l’avenir du pays.
Le ministre a relevé lors de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet « les jeunes dans la vie publique : vers un engagement inclusif », qui concerne le Maroc, la Jordanie et la Tunisie, que les solutions nationales seront renforcées davantage par un partenariat régional et international permettant la convergence des politiques destinées aux jeunes, la consolidation de l’équilibre des marchés d’emploi et l’encadrement des mouvements migratoires.
L’objectif de cette conférence régionale est l’échange de bonnes pratiques et d’expériences entre les trois pays partenaires du projet, à savoir le Maroc, la Jordanie et la Tunisie, ainsi que d’autres pays de la région MENA et de pays de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la question d’inclusion de la jeunesse dans les politiques publiques, a-t-il expliqué.
De son côté, le secrétaire d’Etat tunisien en charge de la jeunesse, Abdelkoddous Saadaoui, a souligné que la participation des jeunes dans la vie publique reste conditionnée par le renforcement du sentiment d’appartenance au pays, la confiance dans l’Etat et les décideurs, ainsi que par l’instauration de la justice sociale et l’égalité des chances.
Le poids démographique de la jeunesse dans la région représenterait un atout considérable si les jeunes seraient en mesure de contribuer pleinement aux activités économiques et politiques de leurs pays, a-t-il fait remarquer, notant que les pays de la région MENA sont appelés à croire en cette jeunesse, en tant que force active dans le processus de développement.
Pour sa part, l’ambassadrice du Canada au Maroc, Natalie Dube, a indiqué que le choix de cette thématique tombe à point nommé, à un moment où les jeunes de la région sont confrontés à d’énormes défis qui peuvent compromettre leur avenir s’ils ne sont pas relevés.
Le Canada qui est l’un des principaux contributeurs au financement de ce projet, continuera à soutenir les réformes prioritaires de la région MENA, notamment en matière d’employabilité des jeunes, de formation professionnelle, d’égalité entre les sexes et d’insertion des plus vulnérables, a-t-il soutenu, saluant les efforts déployés par le Royaume pour l’inclusion des jeunes dans la vie publique.
Quant à la secrétaire générale adjointe de l’OCDE, Mari Kiviniemi, elle a fait savoir que cette organisation est engagée à soutenir les gouvernements de la région MENA afin de mettre en œuvre, coordonner et accroître la cohérence des interventions en faveur des jeunes et renforcer leur engagement dans la vie publique.
Les gouvernements ne peuvent, à eux seuls, réussir ces politiques, d’où l’importance de la coopération régionale et internationale pour s’informer des expériences les plus réussies et bénéficier du soutien des organisations internationales, a-t-elle ajouté.
Financé par le Fonds de transition MENA du partenariat Deauville G7, ce projet soutient les efforts du Maroc, de la Jordanie et de la Tunisie pour l’engagement des jeunes dans la vie publique et pour une mise en place de services publics qui répondent pleinement aux besoins des jeunes, à travers le renforcement du cadre législatif et institutionnel et la promotion des moyens innovants pour un dialogue entre les jeunes et les autorités publiques.