Crise des semi conducteurs et incertitudes pour 2023
Par Kenza El Rhana
Les retombées de la pandémie de Covid-19 se font malheureusement encore sentir. C’est le cas du secteur automobile et électronique, durement touchés durant la pénurie de semi-conducteurs sur le marché mondial.
Après les dérèglements du marché en période pandémique et de nombreuses tensions sur la chaîne de production, les principaux constructeurs de microprocesseurs étaient dans l’incapacité de répondre à la demande mondiale grandissante. Le lancement de productions supplémentaires en 2021, peine à rattraper l’évolution des carnets de commandes, particulièrement celui du secteur automobile.
Le Maroc n’est pas en reste et les répercussions de cette crise n’ont pas tardé à apparaître. Le dépassement des ventes de Renault par Hyundai de 13 % en a été un marqueur très clair et un choc pour beaucoup.Si la demande a bénéficié de la reprise économique, la production n’a pas réussi à suivre et le Maroc, encore très dépendant de l’Asie dans ce secteur, a multiplié les retards de production et les ruptures de stocks.
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Le conflit ukrainien et le bras de fer américano-chinois, quant aux restrictions des importations, n’ont clairement pas aidé. Rapidement, l’augmentation des composants électroniques et des matières premières se sont ajoutées aux contraintes et une hausse des prix de la part des constructeurs est à attendre en 2023.
Malgré les coups portés à l’industrie automobile, le Maroc a su tirer son épingle du jeu. Grâce à une excellente gestion de la part des constructeurs, les ventes connaissent aujourd’hui une tendance à la hausse. Le Royaume s’est vu devenir un écosystème favorable à la production et à l’investissement des entreprises qui souhaiteraient développer leurs activités, notamment de semi-conducteurs. L’inauguration, il y a quelques mois, d’une nouvelle ligne de production de composants électriques par STMicroelectronics, ouvre également la voie à la production prometteuse de voitures électriques sur le territoire.
