BFM TV soupçonne un journaliste d’origine marocaine d’être complice d’“ingérence”
Par Kenza El Rhana
Journaliste depuis plus de 20 ans et membre de l’équipe de BFM TV depuis 2005, Rachid M’Barki fait l’objet d’une enquête interne au sein de la chaîne pour “soupçons d’ingérence”. Lors de la présentation du Journal de la Nuit, l’animateur aurait fait référence au sommet Maroc – Espagne qui avait eu lieu en juin 2022 à Dakhla. Le présentateur aurait ensuite ajouté que Dakhla est située “au Sud du Maroc”, une précision géographique qui ne plairait pas à la direction de la chaîne.
Des propos qui, suivant “des informations reçues” par la chaîne, auraient été faits sous “pressions venues de l’extérieur”. Un réquisitoire d’autant plus dangereux qu’il est corrélé, pour le moins qu’on puisse dire maladroitement, aux accusations faites sans fondements envers le Maroc dans la prétendue affaire de corruption d’eurodéputés.
Cela fait deux semaines que le journaliste Rachid M’Barki serait “dispensé d’activité” suite à sa récente prise de position à l’antenne de l’un des programmes qu’il présente sur la chaîne BFM TV.
Visant des «informations diffusées dans le journal de la nuit entre minuit et 4h30 du matin, qui seraient passées à l’antenne sans être validées par la chaîne habituelle, c’est-à-dire le rédacteur en chef», selon une source interne citée par l’AFP. L’enquête devrait déterminer «si ce contenu était sous une influence quelconque» et si des images diffusées à l’antenne «venaient de l’extérieur».
Selon un extrait encore visible sur les réseaux sociaux, Rachid M’Barki, indique que le forum se tient dans la ville marocaine de Dakhla et qu’il a été “rendu possible par le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays depuis la reconnaissance par l’Espagne du Sahara marocain”.
Si l’enquête devrait apporter des informations supplémentaires, l’absurdité des accusations est presque surprenante. En étant complice de l’”ingérence” de qui, on se le demande, Rachid M’Barki, ne fait qu’énoncer des vérités, qui n’en déplaise à la chaîne d’informations, ne sont plus à prouver.
Sans évoquer les récentes prises de positions américaine, espagnole ou allemande en faveur de la reconnaissance du Sahara Marocain, Dakhla est une ville marocaine, habitée par des citoyens marocains et contrôlée par les autorités marocaines. On invite la rédaction de BFM TV à atterrir à l’aéroport international marocain de Dakhla, de s’essayer au sport nautique dans la “ville du vent” et de constater sa marocanité incontestée.