Biden vante le bilan économique de son administration, appelle à l’unité
Le président américain, Joe Biden, a vanté, mardi, les réalisations économiques de son administration, tout en appelant les républicains à œuvrer conjointement avec lui sur un certain nombre de questions.
« Je me tiens ici ce soir, après que nous ayons créé, avec l’aide de nombreuses personnes dans cette salle, 12 millions de nouveaux emplois – plus d’emplois créés en deux ans qu’aucun président n’en a jamais créés en quatre ans », a-t-il souligné lors de son discours sur l’état de l’Union.
Joe Biden a aussi mis en avant l’importance de la Loi sur le climat, les soins de santé et les impôts ainsi que l’adoption d’une mesure pour stimuler la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis.
Il a estimé que ses orientations politiques ont aidé l’économie américaine à se remettre de la pandémie du Covid-19, soulignant les récentes nouvelles économiques positives, notamment un taux de chômage qui est à son plus bas niveau depuis 53 ans.
« Au milieu des bouleversements économiques des quatre dernières décennies, trop de gens ont été laissés pour compte ou traités comme s’ils étaient invisibles », a déclaré M. Biden.
« C’est pourquoi nous construisons une économie où personne n’est laissé pour compte, » a ajouté le démocrate qui s’apprête à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 dans l’espoir de rempiler pour un second mandat.
Le président américain a souligné sa position selon laquelle le plafond de la dette fédérale devrait être relevé sans conditions, mettant en garde contre les retombées économiques si les États-Unis ne remboursent pas leur dette.
Biden a souligné que son administration « avait réduit le déficit de plus de 1,7 mille milliards de dollars – la plus grande réduction de déficit de l’histoire des Etats-Unis ».
Il a souligné que sous l’administration de son prédécesseur, Donald Trump, « le déficit américain a augmenté quatre années de suite ».
M. Biden prévoit de s’appuyer sur le « programme d’unité » qu’il a annoncé dans le discours sur l’état de l’Union de l’année dernière, qui s’est concentré sur la lutte contre la crise des opioïdes, l’amélioration de la santé mentale, le soutien aux anciens combattants et la lutte contre le cancer.
Le président américain a ainsi lancé un appel à l’action bipartite et à l’unité, disant aux républicains dans la Chambre des représentants qu’il était impatient de continuer à travailler ensemble lors de la nouvelle session du Congrès.
« Ensemble, a-t-il dit, les deux partis se sont réunis pour défendre l’Europe et ont adopté un projet de loi massif sur les infrastructures ainsi que plus de 300 autres textes de loi bipartites au cours des deux dernières années. »
« A mes amis républicains, si nous pouvions travailler ensemble lors du dernier Congrès, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas travailler ensemble et trouver un consensus sur des choses importantes lors de ce Congrès également », a déclaré le démocrate.
« Se battre pour le plaisir de se battre, le pouvoir pour le pouvoir, le conflit pour le conflit, ne nous mène nulle part », a-t-il ajouté, alors que les républicains détiennent la majorité à la Chambre des représentants.
S’agissant de la guerre en Ukraine, Biden a réaffirmé le soutien des États-Unis à Kiev alors que la guerre approche de son premier anniversaire.
« Nous avons pris les devants. Nous avons uni l’OTAN. Nous avons construit une coalition mondiale. Nous nous sommes opposés à l’agression de Poutine », a lancé le président américain.
Evoquant les relations avec Pékin, notamment après les tensions nées de la détection et l’explosion du ballon chinois qui survolait le territoire américain, il a affirmé que l’Amérique « agira » si la Chine « menace sa souveraineté ». Par ailleurs, M. Biden a appelé à la mise en place d’une taxe minimale sur les milliardaires.
« Aucun milliardaire ne devrait payer un taux d’imposition inférieur à celui d’un enseignant ou d’un pompier », a-t-il déclaré.
Le discours sur l’état de l’Union survient cette année dans un contexte politique particulier du fait que les républicains contrôlent la Chambre des représentants, alors que les démocrates détiennent la majorité au Sénat.
Avec MAP