Tunisie : nouvelle vague d’arrestations d’opposants politiques
Les services sécuritaires tunisiens ont procédé, vendredi soir, à l’arrestation de nouvelles figures de l’opposition, sur fond d’accusations de complot présumé « contre la sûreté de l’État », selon des médias locaux.
L’ancien secrétaire général du Courant démocrate, Ghazi Chaouachi, un avocat comptant parmi les détracteurs du président tunisien, a été arrêté à son domicile, a annoncé son fils sur les réseaux sociaux, cité par les mêmes médias.
Dans la même journée, les médias sources ont fait état, également, de l’arrestation de l’avocat Ridha Belhaj.
Le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste a émis deux mandats de dépôt à l’encontre de l’avocat Ghazi Chaouachi et de Ridha Belhadj, dirigeant au Front de Salut national, a annoncé, samedi, Inès Harrath, avocate de la défense.
En outre, des mandats de dépôt ont été émis, vendredi soir, à l’encontre de l’homme d’affaires Kamel Letaief, de l’activiste Khayem Turki, de l’ancien dirigeant du mouvement « Ennahdha » Abdelhamid Jelassi et du secrétaire général du Parti Républicain Issam Chebbi, interpellés dans un premier temps.
La Tunisie connaît, dernièrement, une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Réagissant à cette vague d’arrestations, Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à cesser la « chasse » aux opposants politiques, qualifiant la dernière série d’arrestations d' »une tentative délibérée visant à étouffer » l’opposition.
Depuis le coup de force du président Kais Saied qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, plusieurs figures politiques font l’objet de poursuites judiciaires dénoncées par l’opposition comme des règlements de comptes politiques.
Avec MAP