La SOREC et l’A.L.A explorent les sentiers de l’intégration africaine
De portée Africaine, le Grand Prix d’Afrique de course hippique a été l’occasion, le 25 février pour la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC) et toutes les délégations des loteries africaines d’échanger sur différentes thématiques en relation avec l’actualité́ de la filière équine. Le rendez-vous de cette année contribue à l’intégration économique africaine à travers l’instauration de jeux panafricains qui est l’un des chantiers majeurs de l’Association des Loteries d’Afrique (ALA).
Le Grand Prix d’Afrique tenu à Marrakech, le 25 février, qui joue un rôle majeur pour le rayonnement international de la filière africaine des courses de chevaux, est confirmé par la participation de plusieurs pays africains, tous convaincus du potentiel des courses hippiques comme accélérateur d’une coopération bilatérale entres les loteries nationales africaines.
Cette manifestation, qui a réussi à s’imposer sur le calendrier international, est organisée pour la première fois en Afrique, au Maroc en 2021, fut une grande première pour l’ensemble du continent. Il a été l’occasion de faire rayonner davantage l’aura de l’Afrique dans le domaine des jeux et des courses de chevaux.
Le Grand Prix d’Afrique est un évènement majeur, témoigne Omar Skalli, président de la Sorec, qui rappelle que « sur décision de l’Association des Loteries d’Afrique, du PMU français et de la Sorec, il a été décidé d’organiser à Marrakech en 2021, le Grand Prix, et face au succès de l’organisation et la qualité des échanges, nous pouvons dire que c’est une fierté pour tous les participants africains que le Grand Prix d’Afrique soit organisé entre africains. »
Levier économique
Véritable levier économique, les loteries contribuent dans les économies avec la création d’emplois directs et indirects où on note un ensemble d’intervenants de la chaîne : des agents des bureaux de pari, des vendeurs de programmes et tout ce qu’il y a comme petit commerce, mais aussi les sociétés de gardiennage et nettoyage. Cependant, les loteries sont de grands contributeurs au Trésor public.
Ainsi, l’Association des loteries a entre autre mission l’intégration économique africaine à travers l’instauration des jeux panafricains, mais aussi participer aux réalisations socio-économiques dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la sécurité, la protection civile, la santé, la culture et le sport, la lutte contre le chômage et la pauvreté par la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus.
Le pari de l’intégration africaine
Le rendez-vous 2023 de Marrakech a commencé par un séminaire en faveur des délégations afin d’échanger sur différentes thématiques en relation avec l’actualité́ de la filière équine, dont la thématique a porté sur « Le partage d’expertise, un levier pour booster les performances des loteries africaines ». Il a été également l’occasion de faire découvrir l’univers des courses de chevaux.
Dramane Coulibaly, directeur général de Lonaci (Loterie nationale de Côte d’Ivoire) et président de l’ALA, s’est félicité que le Grand prix d’Afrique soit organisé sur le sol africain, notamment au Maroc.
Les discussions lors du séminaire ont permis d’aborder des thématiques, notamment comment développer la digitalisation. La problématique de partenariat a été aussi soulevée et c’est dans ce cadre que quatre partenaires ivoiriens ont accompagné l’ALA pour cette édition, souligne le président de l’association.
Toutes les parties prenantes au séminaire se sont imprégnées des échanges d’expériences entre loteries et « c’était un succès ». Au sein de l’ALA une dynamique est née et le séminaire a été aussi un fort moment de networking, témoignent les participants.
Pour le président de la Lonaci, « la présence des délégations est aussi le signe d’une coopération régionale entre les loteries d’une part, mais aussi entre la Lonaci et la SOREC, d’autre part. »
Cette relation bilatérale va connaître une bonne perspective dans la mesure où M. Coulibaly projette d’offrir les courses marocaines aux parieurs ivoiriens. », promet-il.
Toujours dans le cadre régional, l’ALA compte douze pays au sein de l’association, mais l’objectif est d’intégrer le maximum de loteries. Pour les pays anglophones, l’ALA essaie d’attirer le maximum de pays anglophones, dont le Libéria qui est déjà membre. Ainsi, le Ghana et le Nigéria feront leur entrée à la prochaine assemblée générale.
Pour Lat Diop, directeur général de la Lonase (Loterie nationale sénégalaise), « Il faut faire des courses hippiques un outil d’intégration africaine ». Mieux, il soutient que « les compétitions doivent être des moments forts en faisant participer le maximum de pays. Et pour faciliter la mise en œuvre, Lat Diop propose une prise en charge des chevaux participants aux courses par les Etats, ceci pour faciliter une participation massive.
De son côté, Fassery Doumbia, directeur général du PMU Mali, soutient que l’ALA cherche de plus en plus à une meilleure consolidation des relations entre tous les membres de l’association afin de renforcer l’association pour une meilleure sauvegarde des intérêts de loterie nationale. « Notre séminaire s’inscrit dans ce sens. »
Le séminaire était aussi pour faire « le point sur le fonctionnement de l’association » parce que nous avons quand même relevé quelques difficultés dont il fallait, au-delà du comité exécutif, échanger ensemble pour trouver les voies et moyens pour trouver des solutions. Ce qui dénote une implication de tous les acteurs pour le développement de notre association.
A propos des partenariats, le directeur général du PMU Mali déclare que « nous serons amenés à signer des partenariats bilatéraux pour renforcer nos politiques et raison pour laquelle nous avons tenu ce séminaire pour harmoniser une feuille de route et une stratégie commune ».