Le Président du PAP plaide pour la pleine participation des Africains au développement et à l’intégration de l’Afrique

Le Parlement panafricain (PAP) se doit de donner pleine expression à la voix des peuples sur le continent conformément à son mandat qui consiste à assurer la pleine participation des peuples africains au développement économique et à l’intégration de l’Afrique, a affirmé, lundi à Johannesburg, le président du PAP, Chief Fortune Charumbira.

«Nous devons veiller à ce que l’Union africaine et les États membres tiennent compte de la voix du peuple et des intérêts communs dans chaque programme, politique et décision collective, une fonction que nous ne pouvons remplir efficacement qu’à travers nos commissions», a déclaré M. Charumbira à l’ouverture de la première séance des Commissions permanentes de la 6ème législature du Parlement panafricain.

Abordant les défis auxquels le continent et les peuples africains sont actuellement confrontés et qui attendent des solutions de leurs dirigeants, M. Charumbira a notamment cité la menace imminente de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement, la menace grandissante du terrorisme et de l’extrémisme violent à travers le continent, la population croissante de réfugiés, l’insécurité énergétique qui a entraîné la flambée des prix du carburant et l’instabilité économique et les contrecoups de la pandémie de COVID-19 qui ont exacerbé la pauvreté, le chômage et l’agitation des jeunes.

Il a aussi mis en cause les flux financiers illicites qui saignent l’Afrique de ses ressources financières dont il a tant besoin, les cadres législatifs disparates et incohérents qui entravent le marché commun africain, le triple fléau de la toxicomanie, de la drogue et du trafic d’êtres humains qui décime le dividende démographique que nous devrions retirer de la jeunesse et l’héritage d’un système éducatif colonial qui ne favorise pas l’esprit d’entreprise et l’innovation et sape les valeurs culturelles africaines.

Il a de même souligné que les restrictions à la circulation des personnes et des biens entre les pays africains entravent sérieusement le commerce intra-africain et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

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Lors du sommet de l’UA qui vient de s’achever, la principale préoccupation concernait la lenteur de la mise en œuvre des engagements pris par les États membres en faveur de l’actualisation de la ZLECAF. Les Comités du PAP, estime donc son président, ont un rôle central à jouer pour s’assurer que les États membres et les organes de l’Union africaine sont tenus responsables des engagements qu’ils prennent envers la mise en œuvre de ladite zone de libre échange.

Dans cette même veine, M. Charumbira estime que l’institution législative panafricaine doit jouer son rôle dans la réalisation de l’Agenda 2063 et d’autres projets phares de l’UA, parmi lesquels le réseau intégré de trains à grande vitesse, la formulation d’une stratégie africaine sur les produits de base, la mise en œuvre du projet de barrage du Grand Inga, la création d’un Marché unique africain du transport aérien et du Grand Musée africain.

Et d’ajouter que, de toute évidence, le rêve d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, représentant une force dynamique sur la scène internationale exige que tout le monde soit sur le pont. «Il est donc impératif que nos Commissions travaillent avec les autres organes de l’UA, les parlements nationaux et régionaux dans la poursuite de notre mandat et la réalisation des objectifs de l’Union», insiste-t-il.

Pour M. Charumbira, l’objectif des parlementaires panafricains doit donc rester fermement fixé sur les besoins et les attentes des citoyens africains et ce n’est qu’alors que le PAP pourrait rester pertinents en tant qu’institution continentale de surveillance et de représentation. «Outre les domaines prioritaires que nous avons définis dans nos plans de travail, nos Commissions doivent également être à l’avant-garde pour faciliter la mise en œuvre des résolutions que nous prenons en séance plénière», relève-t-il encore.

Les Commissions permanentes du Parlement panafricain ont entamé, lundi, leurs réunions au siège de l’institution à Midrand, en Afrique du Sud, en présence d’une délégation parlementaire marocaine.

D’autres structures du Parlement, dont le Bureau et les caucus régionaux devraient également se réunir du 6 au 17 mars courant.

Les séances de mars de l’institution législative panafricaine se tiennent sous le thème de l’ Union africaine (UA) pour 2023 « Accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine ».

Au cours de ces sessions, les Commissions permanentes et d’autres organes du PAP élaboreront des plans pour générer un engagement politique plus important et accélérer la mise en œuvre effective de la zone de libre échange, afin de profiter pleinement aux citoyens africains et de réaliser les aspirations et les objectifs de l’Agenda 2063.

Avec MAP

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